Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, poursuit sa tournée régionale en se rendant jeudi 30 mai à Bamako au Mali et à Ouagadougou au Burkina Faso. Il s’agit de son premier déplacement dans les pays de l’Alliance des États du Sahel. Après s’être rendu en Mauritanie, en Gambie, en Côte d’Ivoire, etc., le président sénégalais poursuit son programme en promettant d’œuvrer au retour des pays de l’AES dans l’organisation sous-régionale de la CEDEAO.

Le Mali semble être le voisin disparu que le président du Sénégal n’a pas encore rencontré. Ils partagent une frontière longue de 419 km et entretiennent des relations commerciales fortes : 90 % des importations du Mali transitent par exemple par le port de Dakar.
Bamako est également le principal fournisseur de moutons du pays. A l’approche de la grande fête musulmane de Tabaski, dans deux semaines, ils vont discuter de la manière de faciliter l’arrivée des moutons maliens. Ils parleront également de l’avancée de la ligne ferroviaire entre Dakar et Bamako, selon une source à la présidence.
Il y a également des problèmes de sécurité à considérer. Le retrait du Mali de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui dirige les pays de l’Alliance du Sahel, estime un expert de la région. Bassirou Diomaye Faye plaidera probablement pour que le Mali et le Burkina Faso rejoignent la CEDEAO. Sa prochaine étape aujourd’hui est Ouagadougou.
« Nous voulons aider le Burkina Faso à retrouver 100% de son territoire national et à rejoindre la CEDEAO », confirme une source à la présidence. Mais ils ne convoqueront pas d’élections de sitôt : « C’est une affaire intérieure, nous ne sommes pas là pour donner des leçons », précise la même source.
Par : Haby Coulibaly / Afrique Première