Le 25 septembre, Vladimir Poutine a déclaré que la Russie pourrait utiliser ses armes nucléaires en cas d’attaque conventionnelle contre la Russie ou la Biélorussie par un État non nucléaire soutenu par un État doté d’armes nucléaires. Cela signifie que si un pays sans armes nucléaires attaque la Russie avec l’aide d’un pays doté d’armes nucléaires, la Russie pourrait répondre avec des armes nucléaires.
Poutine a également mentionné qu’en cas d’attaque à grande échelle avec des avions ou des missiles sur le territoire russe, la Russie envisagerait d’utiliser des armes nucléaires. Cette annonce intervient au moment où l’Ukraine tente d’obtenir l’autorisation des États-Unis pour lancer des missiles à longue portée sur le territoire russe. Cela pourrait conduire les pays de l’OTAN à s’impliquer dans le conflit en Ukraine, selon Poutine et l’ambassadeur russe à l’ONU.
La doctrine nucléaire : un « instrument vivant », assure Poutine.
« Tout le monde sait que pour utiliser ce type d’arme, il faut avoir accès aux informations fournies par les satellites américains et européens. L’Ukraine elle-même ne dispose d’aucune de ces capacités », avait déclaré l’ambassadeur russe à l’ONU le 13 septembre lors d’une réunion du Conseil de sécurité. A l’heure des tensions croissantes avec l’Occident, plusieurs responsables russes ont jugé nécessaire ces derniers mois de réviser la doctrine de leur pays sur l’utilisation de l’arme nucléaire. « La dissuasion nucléaire dans sa conception classique antérieure ne fonctionne pas pleinement », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, dans une interview au magazine International Life publiée début juillet, estimant qu’elle nécessitait « quelques ajouts et ajustements conceptuels ». Un mois plus tôt, lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine avait prévenu que des changements dans la doctrine nucléaire russe n’étaient « pas exclus », affirmant qu’il s’agissait d’un « instrument vivant ».
Par : Arsène de Bangweni /Afrique Première Tv