Assad s’exprime pour la première fois sur les circonstances qui ont conduit à son départ. Il affirme avoir appris la chute de Damas alors qu’il se trouvait à la base militaire russe de Hmeimim et que son départ n’était pas prévu. Il a regretté que Damas soit tombée aux mains des terroristes.
Il a également mentionné qu’il y avait eu de fausses informations et des histoires qui étaient loin de la vérité, essayant de présenter le terrorisme international comme une révolution de libération en Syrie. Assad a déclaré qu’il n’avait jamais envisagé de démissionner ou de fuir lors des événements en Syrie. Cependant, il a expliqué que lorsque l’État tombe entre les mains du terrorisme et que la capacité d’apporter une contribution significative est perdue, toute position perd son sens. Il a précisé que son départ de Syrie n’était pas prévu et n’a pas eu lieu dans les dernières heures de la bataille, contrairement à certaines affirmations. Il a déclaré qu’il était resté à Damas jusqu’au petit matin du 8 décembre et n’avait quitté le pays que dans la soirée. Il a indiqué s’être rendu dimanche 8 décembre à la base aérienne russe de Hmeimim pour superviser les opérations de combat jusqu’à son évacuation vers la capitale russe à l’initiative de Moscou.
« Lorsque les terroristes s’emparent d’un pays, tout s’effondre », a-t-il souligné. L’ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, le président syrien déchu, a également souligné que depuis son départ, Damas était désormais dirigée par des terroristes. Il a promis qu’une explication complète et détaillée des événements serait fournie ultérieurement. Le 27 novembre, le groupe terroriste radical Hayat Tahrir al-Cham (HTC), dirigé par Abou Mohammad al-Joulani, a lancé une offensive d’envergure dans les provinces syriennes d’Alep et d’Idleb. Le 8 décembre, HTC a annoncé la formation d’un gouvernement de transition et Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 2000, a démissionné de ses fonctions de président le même jour.
Bien qu’il affirme s’être éloigné du terrorisme, HTC, l’ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, est toujours considéré comme un groupe « terroriste » par plusieurs capitales occidentales, dont Washington. Le 15 décembre, les États-Unis ont toutefois déclaré avoir établi un « contact direct » avec le nouveau gouvernement de Damas.
Par : Ali Habib Camara / Afrique Première Tv