Il y a un an, Souleymane Cissé recevait un prix spécial au Festival de Cannes. Mais ensuite, quelqu’un l’a volé dans sa maison à Bamako. Le réalisateur à succès malien a dit que c’était un grand choc pour lui.
Au Mali, un vol inattendu s’est produit : il y a tout juste un an, à Cannes, le réalisateur Souleymane Cissé recevait le Carrosse d’Or, un prix à l’hommage pour ses 50 ans de carrière et ses réalisations uniques.
Ce trophée de bronze a été volé au domicile du cinéaste à Bamako. Souleymane Cissé a découvert la disparition de son prix le 27 avril en ouvrant la boîte, vide depuis son retour du Festival de Cannes en mai 2023.
Le directeur s’est ensuite rendu au commissariat de Quinzambougou, hier 29 avril, pour signaler le vol.
« Je suis dépassé, c’est dur, c’est douloureux », a déclaré Souleymane Cissé, 83 ans, dévasté, appelant à retrouver son prix. « C’est un gros choc pour moi », a-t-il réagi auprès de Guillaume Thibault. « Je suis allé chercher la boîte et je l’ai trouvée vide, donc je ne savais pas quoi faire. Alors, je suis allé à la police pour le signaler et je me suis permis de faire appel à des amis pour voir comment ils pouvaient m’aider. Mais j’avoue que ça me fait mal. »
Le réalisateur d’O Ka, Den Musso, Finyé, Yeelen et Waaiti a expliqué : « Je ne sors même plus de chez moi parce que je ne sais pas quoi faire. Dieu seul sait quels sacrifices nous avons fait pour faire un film. Mais pour le Carrosse, je ne sais pas vers qui me tourner. Je m’adresse à tout le monde, pas seulement au voleur, car même s’il vole, il le donnera à quelqu’un pour qu’il fasse on ne sait quoi. Mais je veux vraiment que ce prix soit trouvé. Je suis vraiment dépassé, c’est dur, c’est douloureux. »
Le Carrosse d’Or, du nom d’une œuvre célèbre du réalisateur français Jean Renoir, est décerné par la Société des Réalisateurs de Films. Souleymane Cissé, 83 ans, pionnier du cinéma africain, avait déjà reçu le prix du jury à Cannes pour son film Yeelen en 1987.
Par : Haby Coulibaly / Afrique Prmière