Le Royaume-Uni refuse d’aborder la question de réparations pour l’esclavage au sommet du Commonwealth à Samoa.

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Photo du premier ministre du Royaume-Uni Keir Starmer. Partisan du refus des réparations pour l’esclavage.

 Le porte-parole officiel de Keir Starmer a annoncé que le Royaume-Uni ne débattrait pas des réparations pour l’esclavage transatlantique : « Nous ne payons pas de réparations. Notre position sur les excuses reste la même. Nous ne présenterons pas d’excuses lors de la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) cette semaine aux Samoa. » Cette question n’est pas à l’ordre du jour du CHOGM, malgré une attention croissante. Le sommet du Commonwealth, qui rassemble 56 pays de l’ancien Empire britannique, constitue une occasion importante pour les nations, notamment celles des Caraïbes, de réitérer leurs appels à la justice historique.

Hilary Beckles, présidente de la Commission des réparations de la CARICOM, a exprimé l’espoir d’un changement d’attitude sous le nouveau gouvernement travailliste, après 14 ans de gouvernance conservatrice sur cette question. Les appels à une justice réparatrice se multiplient dans le monde entier, en particulier dans la région des Caraïbes, où l’histoire coloniale continue d’avoir un impact sur les réalités sociales et économiques. Selon Reuters, la CARICOM dispose d’un plan de réparations qui se concentre sur la reconnaissance financière des préjudices passés, mais qui va au-delà des simples paiements en espèces.

Ce plan comprend des excuses officielles de la part des anciennes puissances coloniales et des investissements dans des programmes d’éducation et de développement visant à réduire les inégalités persistantes. Même au sein du gouvernement britannique, des voix s’élèvent pour que cette question soit prise au sérieux. Cinq députés travaillistes ont récemment exprimé leur soutien à une discussion sur les réparations, selon le journal britannique The Guardian. Bell Ribeiro-Addy, député travailliste de Clapham et Brixton Hill, ont déclaré : « Le Royaume-Uni a l’obligation morale et juridique de remédier aux injustices passées.

Si les pays du Commonwealth mettent les réparations à l’ordre du jour, le gouvernement britannique doit être disposé à en discuter. « Refuser de reconnaître notre rôle dans cette histoire en dit long sur la façon dont nous percevons les personnes qui vivent encore aujourd’hui avec les conséquences de l’esclavage et du colonialisme. » Un Commonwealth affaibli Le sommet des Samoa s’inscrit dans un contexte plus large de questionnement sur l’avenir et la pertinence du Commonwealth, organisation née des cendres de l’Empire britannique.

Plusieurs pays membres se demandent si cette structure reste un forum utile pour relever les défis contemporains. Par ailleurs, la participation de certains dirigeants mondiaux à ce sommet est incertaine. Le Premier ministre indien Narendra Modi et le président sud-africain Cyril Ramaphosa ont choisi de ne pas y assister, préférant se rendre au sommet des BRICS en Russie. L’année dernière, le juge de l’ONU Patrick Robinson a conclu que le Royaume-Uni devait plus de 18 000 milliards de livres sterling de réparations pour son rôle dans la traite négrière dans 14 pays. Cependant, le gouvernement britannique a toujours refusé de s’engager dans cette voie.

Par : Arsène de Bangweni / Afrique Première Tv

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