Les relations entre le Niger et ses voisins, le Bénin et le Nigeria, sont difficiles depuis l’avenue du gouvernement de transition, mais avec le Tchad, ça va bien ! Les dirigeants des deux pays se réunissent souvent et saluent leur coopération. En décembre, le Premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, s’est rendu à Ndjamena et a rencontré Mahamat Idriss Deby. Puis, mardi, le ministre de la Défense du Tchad s’est rendu au Niger pour discuter de la sécurité et de la coopération frontalière entre les deux pays.
Le Niger et le Tchad sont comme des frères qui se soutiennent, comme l’a salué le général Mody, ministre nigérien de la Défense, qui a rencontré le chef d’état-major de l’armée, le colonel Mamane Sani Kiaou, ancien chef de la composante nigérienne, de la Force multinationale mixte dans la région du lac Tchad.
Selon une source sécuritaire tchadienne, Ndjamena travaillerait à réintégrer Niamey dans cette force, le Niger ne participant plus aux opérations conjointes depuis le coup d’État, refusant toujours de travailler avec le Nigeria.
La dernière opération, Lake Sanity 2, lancée il y a deux semaines dans le nord-est du Nigeria et au Cameroun pour sécuriser les couloirs de circulation, implique des unités du Tchad et des deux pays, mais pas du Niger.
Le général Mody a tout de même salué la situation comme étant « sous contrôle » et noté « une coordination efficace entre les forces alliées ». Un autre point d’intérêt commun est le développement possible d’un mouvement armé de groupes toubous et arabes dans la zone frontalière nord, partagée avec la Libye. Le Front Patriotique de Libération a attaqué samedi une position militaire. Selon une source sécuritaire nigérienne, le CNSP espère que Ndjamena contribuera à contenir cette rébellion…
Par : Barsene Saint Paul / Afrique Première