Encouragé par la Russie, le Niger et les autorités de l’est libyen à Benghazi continuent de se rapprocher. Le ministre nigérien de l’Intérieur et de la sécurité publique, Mohamed Boubacar Toumba, a récemment visité Benghazi pour discuter de coopération. Benghazi est le siège du pouvoir militaire et du gouvernement de l’est libyen, mais ce gouvernement n’est pas reconnu par la communauté internationale. Il est en compétition avec le gouvernement de Tripoli, qui lui est reconnu par l’ONU.
Lorsque les deux ministres de l’Intérieur du Niger, Mohamed Boubacar Toumba, et de la Libye, Issam Abou Zriba, se sont rencontrés pour la première fois, ils ont réactivé les accords de sécurité existants, selon Benghazi. Ils ont discuté des moyens de renforcer le contrôle aux frontières et de mettre en place des patrouilles conjointes dans la région. Ils ont également convenu d’échanger des informations et des renseignements en matière de sécurité.
Certaines sources affirment avoir également évoqué la question des migrants. En novembre 2023, les autorités de Niamey ont abrogé une loi contre les trafiquants de migrants. La Libye et la Tunisie s’inquiètent de l’afflux de migrants subsahariens entrant sur leur territoire par la frontière nigérienne. Un protocole d’accord pour les zones franches, liées aux zones de libre-échange et aux zones économiques proches de la frontière commune, a également été signé.
Cette relation plus étroite entre ces deux alliés de Moscou devient stratégiquement importante. La Russie est déterminée à rivaliser avec les pays occidentaux dans cette région africaine convoitée. Depuis le 7 août 2024, l’Armée nationale libyenne (LNA) a étendu sa présence dans le sud de la Libye, à la frontière avec le Tchad et le Niger.
Par : Haby Coulibaly / Afrique Première Tv