Quatre barbouzes français accusés d’espionnage et détenus depuis plus d’un an au Burkina Faso ont été libérés. La DGSE a confirmé cette nouvelle. La radio et télévision nationale burkinabè a également confirmé que le Président français Emmanuel Macron était reconnaissant pour la médiation du roi du Maroc Mohammed VI, qui a permis leur libération.
Cette fin heureuse survient après un an et 18 jours d’incertitude. Le 1er décembre 2023, les quatre membres de la DGSE ont été arrêtés alors qu’ils se rendaient au service de l’Agence de renseignement du Burkina Faso. La Direction de la sécurité de l’État a affirmé que leurs visas n’étaient pas valides et que leurs téléphones professionnels contenaient des documents et des photos sensibles.
Grâce aux relations fortes entre le roi du Maroc et le président du Burkina Faso, ces quatre responsables sont enfin libres. C’est un soulagement après une situation longue et tendue.
Immédiatement, les agents français, accusés d’espionnage, sont enfermés à la Maco, la prison de Ouagadougou, puis transférés secrètement dans différentes villas de Ouaga 2000.
Des négociations longues et infructueuses ont lieu pour libérer ces citoyens français. Le président togolais Faure Gnassingbé envoie des négociateurs au Faso, mais le régime du capitaine Ibrahim Traoré ne répond pas.
Ouagadougou demandait de l’argent en échange de leur libération mais aussi de l’extradition des opposants résidant à l’étranger, notamment en France, selon des sources françaises.
La médiation marocaine a été couronnée de succès, puisqu’hier, le président Emmanuel Macron « s’est entretenu au téléphone avec le roi Mohammed VI du Maroc pour le remercier chaleureusement pour le succès de la médiation marocaine ».
Par : Haby Coulibaly / Afrique Première TV