Gazprom a récemment annoncé avoir livré le 2 janvier 40,7 millions de mètres cubes de gaz à l’Europe via l’Ukraine. Même si les approvisionnements européens en gaz ont diminué depuis le début du conflit en Ukraine, la production de gaz russe continue d’augmenter.
Le géant russe a commencé à se concentrer davantage sur l’Asie. Au début de cette année, Gazprom continue de livrer du gaz à l’Europe via l’Ukraine. Un porte-parole de la société a déclaré : « Gazprom fournit du gaz russe pour le transit par l’Ukraine dans la quantité approuvée par la partie ukrainienne via la station de pompage de Sudzha ». Le volume est de 40,7 millions de mètres cubes au 2 janvier. C’est similaire aux jours précédents en décembre. Même si l’approvisionnement en gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine n’a pas cessé malgré le conflit, il pourrait être menacé.
Le contrat de transit actuel expirera fin 2024. Dans une récente interview, le patron de Naftogaz Ukraine a indiqué qu’il ne renouvellerait pas le contrat avec Gazprom. Toutefois, Moscou s’engage à remplir ses obligations. Le directeur du département de coopération économique du ministère russe des Affaires étrangères a déclaré : « Quelle que soit la situation politique, les entreprises russes s’efforcent de remplir toutes leurs obligations envers leurs homologues européens en matière de fourniture de ressources énergétiques ».
Le 14 décembre, lors de sa conférence de presse annuelle, Vladimir Poutine a déclaré : « Gazprom est un partenaire fiable, il remplira toujours ses obligations », expliquant pourquoi la Russie continue de fournir du gaz à l’Europe sans interruption. « Y compris par le transit sur le territoire ukrainien », a-t-il poursuivi. « En outre, nous sommes payés pour cela, et l’Ukraine reçoit également de l’argent pour le transit. » L’Asie, un nouveau marché pour l’énergie russe Une politique poursuivie malgré les sanctions occidentales visant les ressources énergétiques russes. Alors que les exportations de gaz russe vers l’Union européenne ont considérablement diminué – de près de 56 % en 2023 selon Reuters – les exportations vers d’autres marchés mondiaux ont considérablement augmenté. Le 26 décembre, lors d’une réunion avec le président russe, le PDG de Gazprom, Alexei Miller, a fait état d’une augmentation de 50 % sur un an des exportations de gaz vers la Chine. Ces exportations sont passées de 15,5 milliards de mètres cubes en 2022 à 23,2 milliards en 2023. Un déplacement vers le marché chinois qui devrait s’intensifier avec la construction du gazoduc « Power of Siberia 2 » d’ici 2030, d’une capacité de 50 milliards de mètres cubes. Le marché chinois, qui a absorbé en 2023 près de la moitié des exportations énergétiques russes, selon le vice-Premier ministre chargé de l’énergie, Alexandre Novak. « Les principaux partenaires dans la situation actuelle sont la Chine, dont la part est passée à environ 45-50%, et bien sûr l’Inde », a déclaré le leader politique sur Rossiya 24 le 27 décembre. En matière de gaz, la production russe a même augmenté de 6,4%, comme le souligne le journal économique Kommersant du 28 décembre, attribuant ce résultat à « l’augmentation de la production de Gazprom » ainsi qu’au projet pétrolier et gazier « Sakhaline-1 ».
En 2023, la Chine a acheté beaucoup de gaz à la Russie pour une valeur d’environ 50 milliards de mètres cubes ! Il s’agit d’une affaire énorme, car cela signifie que près de la moitié des exportations énergétiques russes sont destinées à la Chine. Le vice-Premier ministre chargé de l’énergie, Alexandre Novak, a déclaré que la Chine était actuellement le principal partenaire de la Russie, absorbant environ 45 à 50 % de ses exportations énergétiques. L’Inde est également un partenaire important. La production gazière russe a augmenté de 6,4 % en 2023, grâce à Gazprom et au projet pétrolier et gazier Sakhaline-1. C’est une bonne nouvelle pour l’économie russe !
Par : Gaelle Villeneuve /Afrique Première