Macron épinglé par un rapport du sénat sur sa politique française d’Afrique.

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Emmanuel Macron et le président du Sénat, Gérard Larcher.

Ils affirment que certaines des décisions et déclarations officielles faites par la France à l’égard des dirigeants et des peuples africains ont été considérées comme arrogantes et condescendantes. Le rapport, approuvé par la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, souligne l’échec de Macron dans la diplomatie africaine. Ils imputent à son approche des 7 dernières années le déclin de la présence française en Afrique. Le rapport fait état du récent retrait des troupes françaises du Sénégal et du Tchad, où la France se trouvait depuis de nombreuses années.

Ceci, conjugué à la réduction des forces militaires françaises au Sahel après l’opération Barkhane, a conduit à l’expulsion de la France de l’Afrique de l’Ouest. Même si Macron envisageait de réduire la présence militaire française en Afrique, les sénateurs estiment que les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. La stratégie de Macron consistant à se concentrer sur les pays non francophones comme le Nigeria, le Kenya, le Ghana, l’Éthiopie et l’Afrique du Sud est critiquée comme un faux espoir d’un « nouvel Eldorado ».

Les sénateurs de la Chambre haute du Parlement rappellent que « plus de 100 000 Français sont inscrits dans des consulats et de nombreuses entreprises françaises sont implantées » dans les pays d’Afrique francophone. Ils dénoncent un double standard : les trois sénateurs proposent également de mettre fin au « double standard » qui a vu la condamnation des coups d’État au Mali, au Burkina Faso et au Niger tout en saluant la succession dynastique au Tchad, où Mahamat Idriss Déby a succédé à son père décédé en 2021. Ils souhaitent également assouplir la politique stricte des visas, qui suscite la frustration des entrepreneurs, des étudiants, des artistes et des hommes politiques africains.

 Vers la fin du rapport, les sénateurs abordent la question du « néocolonialisme » en Afrique, considéré comme un obstacle majeur à l’amélioration de la politique africaine de la France. Ils évoquent le choc entre les « valeurs » occidentales et celles d’Afrique, notamment le « patriarcat », les « valeurs masculines » et « l’autoritarisme ».

Par : Gaëlle Villeneuve / Afrique Première TV

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