En 2014, 22 conteneurs remplis de bois de rose ont été sortis illégalement du pays. Aujourd’hui, après avoir voyagé pendant dix ans dans les ports et les mers de l’océan Indien, ils sont ramenés sur la Grande Île. Les conteneurs sont actuellement détenus en Tanzanie. C’est la première fois qu’une telle opération se produit dans le pays. Cette cargaison bois de rose vaut plus de 10 millions de dollars !
La date exacte du retour de la cargaison est gardée secrète, « pour éviter trop d’attention dans les ports », précise Max Fontaine, ministre de l’Environnement et du Développement durable. Il explique que les enjeux sécuritaires sont « énormes » dans cette opération.
« Il s’agit de spécimens de grande valeur, donc le risque de vol ne doit certainement pas être sous-estimé », rappelle le ministre de l’Environnement et du Développement durable. C’est pourquoi la sécurité sera renforcée pendant le transport, tant pendant qu’après l’arrivée à Madagascar. Une fois le bois marqué, codé et sécurisé grâce à un système de traçabilité et de base de données, il sera placé dans un site secret hautement sécurisé, contrôlé par le gouvernement. »
« Le but est de les vendre et de les valoriser’’.
C’est la CITES, l’organisation internationale chargée de réglementer le commerce et de conserver les espèces protégées dans le monde, qui a approuvé le rapatriement. Les autorités malgaches devront désormais inventorier les marchandises dès leur réception et évaluer l’état des grumes en vue de leur utilisation future.
« Le but est de les vendre et de les valoriser », explique Max Fontaine. « Les utilisations dépendront de la qualité du bois. Ainsi, des bois bien conservés et de diamètres importants seront utilisés pour des infrastructures comme la réhabilitation de monuments nationaux par exemple. C’est pour ce qu’on appelle la classe A ; la classe B sera utilisée pour la transformation industrielle ou semi-industrielle, et la classe C pour l’artisanat. Le gouvernement organisera des enchères pour différents acteurs privés avec une procédure transparente, ouverte aux observateurs, et les revenus iront au gouvernement malgache.
Les organisations environnementales sont très heureuses ! Ils veulent simplement s’assurer qu’ils sont impliqués dans le processus de vente des bois précieux pour s’assurer que tout est bien fait.
Par : Arlette Ngo Nlend / Afrique Première Tv