Au Sénégal, le meurtre d’une jeune fille de 12 ans a secoué le pays. Souadou Sow a été étranglée dans la nuit du 31 décembre par le père d’une de ses amies. Depuis, de nombreuses organisations appellent à ne plus ignorer ces cas de violences contre les enfants. Deux semaines après ce drame, les associations de défense des droits des femmes de Malika ont organisé mardi une marche dans le quartier d’où était originaire la petite fille.
« Assez, c’est assez ! » criaient-ils en wolof. Ils étaient un peu plus d’une centaine, vêtus de blanc, venus exprimer leur frustration face aux violences contre les enfants suite au meurtre de la petite Souadou Sow au Sénégal. « On n’en peut plus. Parce que ça fait mal au cœur. Faire du mal à un enfant, puis le tuer, ça, à mon avis, c’est choquant », dit Aïcha, 19 ans.
Le choc et la tristesse, mais pour Ndey Anta Diop Keita, co-organisateur de la marche, l’urgence est de briser le silence autour de ces cas de violences.
« Il y a la délinquance, les violences sexuelles, la pédophilie, et on ne dit rien. Quand il y a des violences, les gens se taisent. C’est grave ! Mais il faut parler, il faut parler fort pour éliminer ce fléau », insiste-t-elle.
Arrivés devant la sous-préfecture de la commune, la centaine de manifestants, parmi lesquels quelques hommes, a appelé l’État, a élaboré une stratégie ciblée de lutte contre les violences faites aux enfants et aux femmes.
Exprimez-vous et imposez des sanctions plus strictes. Mais Fatou, à 13 ans, a du mal à croire que les choses vont s’améliorer. « On dit toujours que ça va changer, je l’espère, mais je suis pressée parce que pour l’instant, c’est trop dur pour nous », confie-t-elle.
Par : Line Ndiaye / Afrique Première Tv