Dans un entretien accordé à France 2, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé jeudi 28 novembre qu’Emmanuel Macron avait reconnu dans une lettre qui lui avait été adressée le « massacre » de soldats africains par les forces coloniales françaises au camp militaire de Thiaroye le 1er décembre 1944. C’est la première fois que le mot est utilisé dans une lettre officielle, écrite quelques jours seulement avant les cérémonies au Sénégal, où Emmanuel Macron sera représenté par son ministre des Affaires étrangères.
Dans la lettre, le président français écrit que « la France doit reconnaître que ce jour-là, l’affrontement entre militaires et soldats réclamant l’intégralité de leur solde légitime a déclenché une série d’événements qui ont conduit à un massacre ». Bassirou Diomaye Faye a salué « une étape significative qui devrait ouvrir la porte à une collaboration pour découvrir la vérité sur cet événement douloureux ».
Emmanuel Macron a également évoqué l’importance du travail des historiens. « Il est important d’établir autant que possible les causes et les événements qui ont conduit à cette tragédie », a-t-il écrit. Le président français a demandé à être informé des avancées de la commission mise en place au Sénégal pour établir les faits.
Il pense qu’il est important de continuer à travailler ensemble au fil du temps pour découvrir les vérités historiques. Le but est d’écrire ensemble la véritable histoire de l’histoire et de créer une mémoire partagée et apaisée. Le président du Sénégal estime qu’il s’agit d’un pas vers une collaboration pour révéler toute la vérité sur le douloureux événement de Thiaroye. Bassirou Diomaye Faye raconte comment on a tenté d’étouffer cette histoire avec un « couvercle de plomb ».
Line Ndiaye / Afrique Première Tv