Nigeria : campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus.

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Dans l’État d’Oyo, au sud-ouest, les agents de santé font connaître le vaccin dans les villages les plus reculés.

« Ce vaccin est sûr et n’a aucun effet négatif sur les filles selon l’OMS. Certaines personnes pensent que nous voulons réduire la fertilité des filles, mais nous avons informé les parents que ce vaccin prévient uniquement le cancer du col de l’utérus », a déclaré Lagbenro Arinlade-Ayoade, coordinateur des soins de santé primaires pour le gouvernement local d’Oyo-ouest.

Le dernier recensement de 2020 a révélé 12 000 nouveaux cas et 8 000 décès dus au cancer du col de l’utérus au Nigeria, l’une des principales causes de mortalité féminine dans le pays.

« Nous avons déjà entendu parler du cancer du col de l’utérus et sommes conscients de la maladie qu’il provoque, c’est pourquoi j’ai demandé à ma fille de se faire vacciner de manière préventive », a déclaré Ramotalai Awoniran après que sa fille ait été vaccinée.

Au Nigeria, le cancer du col de l’utérus est le troisième cancer le plus répandu et la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes âgées de 15 à 44 ans, selon les Nations Unies.

En 2020, dernière année pour laquelle des données sont disponibles, le pays a enregistré 12 000 nouveaux cas et 8 000 décès dus au cancer du col de l’utérus.

Contrairement aux autres campagnes de vaccination que ce pays d’Afrique de l’Ouest a réussi à mener contre vents et marées, le VPH est bien différent. Avec plus de 500 langues parlées par au moins 210 millions de personnes, la communication pourrait être plus difficile, en particulier avec des centres de soins de santé primaires sous-financés et éloignés.

Le vaccin contre le VPH est utilisé dans de nombreux pays développés depuis une vingtaine d’années, malheureusement elle n’a été introduite que dans la moitié des pays d’Afrique, même si la situation y est très grave.

En 2020, un décès sur cinq dû au cancer du col de l’utérus dans le monde s’est produit en Afrique, 100 000 femmes en Afrique ont contracté la maladie et que 70 000 d’entre elles en sont mortes. Il est très important que tout le monde ait accès à ce vaccin pour contribuer à prévenir ces conséquences tragiques.

Par : Daniella Aka / Afrique Première

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