Nomination de la première femme à la tête de l’Eglise Anglicane contestée par l’Eglise ougandaise.

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Sarah Mullally, la première femme nommée archevêque de Cantorbéry.

L’Église d’Ouganda a qualifié la nomination de Sarah Mullally comme première femme archevêque de Cantorbéry de « triste nouvelle », en raison de sa position « non biblique » sur le mariage homosexuel.

L’annonce de la nomination de Mullally a été faite vendredi, faisant d’elle la plus haute clerc de l’Église d’Angleterre, l’église mère de la communion anglicane mondiale qui compte 85 millions de fidèles.

Les membres plus conservateurs de la communion, en particulier en Afrique, sont en désaccord depuis des années avec leurs homologues occidentaux plus libéraux, notamment sur la nomination de femmes prêtres et les valeurs familiales.

Mullally, une ancienne sage-femme de 63 ans, s’est décrite comme féministe et a salué une décision prise en 2023 permettant aux prêtres de bénir les couples de même sexe, ce qui a suscité l’indignation d’une grande partie de la communion anglicane.

Dans une lettre datée du 3 octobre et consultée par l’Agence France-Presse, l’archevêque de l’Église d’Ouganda, Stephen Samuel Kaziimba Mugalu, a déclaré que les opinions de l’ancienne évêque de Londres « révèlent son éloignement des positions historiques anglicanes qui soutiennent l’autorité des Écritures pour la foi et la vie ».

« L’Église d’Ouganda considère que cette nomination approfondira encore la déchirure dans le tissu de la Communion anglicane », a-t-il ajouté.

« Il semble n’y avoir aucun repentir. Ne vous y trompez pas, il s’agit d’une décision grave prise aux plus hauts niveaux de l’Église d’Angleterre pour se séparer de la grande majorité de la Communion anglicane mondiale. »

L’Église d’Ouganda et d’autres communautés anglicanes conservatrices se sont unies sous une nouvelle organisation, la Conférence pour l’Avenir Anglicane Globale (GAFCON), en 2023, et ont signalé qu’elles « ne reconnaissent plus l’archevêque de Cantorbéry comme ayant une autorité mondiale », considérant plutôt ce rôle comme celui de « Primat de toute l’Angleterre ».

Par : Arlette Ngo Nlend / Afrique Première TV

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