Patrice Emery Lumumba le « premier héros national du Congo », l’une des figures du réveil de l’Afrique.

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 Après un voyage à Bruxelles en 1956, où il a rencontré des libéraux, il a été condamné à la prison pour détournement de fonds. Pendant son séjour en prison, il a écrit un livre appelé « Le Congo est-il une terre d’avenir ? », où il a partagé ses idées sur le nationalisme et l’indépendance nationale. Après sa libération, il a travaillé comme directeur commercial pour la brasserie Polar et s’est lancé dans les mouvements politiques, utilisant ses talents d’orateur et de tribun populaire.

En 1958, Lumumba a fondé le Mouvement national congolais (M.N.C.) avec Cyrille Adoula, prônant un Congo uni, laïc et indépendant. Il a participé à la Conférence d’Accra, où il a découvert le panafricanisme aux côtés de Nkrumah. Convaincu qu’il était destiné à un rôle national, Lumumba s’est inspiré à la fois de ses racines ancestrales – étant de la tribu de Ngongo Leteta qui a résisté à la conquête arabe en 1880 – et des idées des socialistes libéraux. Il était plus à l’aise pour critiquer le colonialisme et inspirer les gens à l’indépendance que pour présenter un programme politique et économique clair. Il a déclaré : « Le Congo m’a fait, je ferai le Congo. » De retour chez lui, il a lancé une grande campagne pour l’indépendance, affirmant que c’était essentiel pour le pays.

« L’indépendance n’est pas un cadeau de la Belgique, mais un droit fondamental du peuple congolais. » Les troubles croissants à travers le Congo ont conduit l’autorité coloniale à l’emprisonner à nouveau pour subversion. Cependant, en janvier 1960, à la Table ronde de Bruxelles, d’autres dirigeants de partis congolais réclament sa présence pour discuter du futur gouvernement congolais. Le M.N.C.-Lumumba, issu de la scission du M.N.C., a obtenu d’excellents résultats aux élections de mai et Lumumba est devenu Premier ministre sous Kasavubu. Le 30 juin, jour de la proclamation de l’indépendance, il prononce un discours très fort devant le roi Baudouin. Les troubles de Léopoldville, la sécession du Katanga lui font craindre la balkanisation du Congo ; le retrait précipité de tous les responsables belges, à l’exception de ceux résidant au Katanga, risquait de plonger le pays dans le chaos ; Tschombé refusant de le rencontrer, il se tourne vers l’ONU et même Moscou pour obtenir les moyens de ramener le calme. Il s’est rendu dans les capitales amies, Accra, Tunis, Rabat, Conakry, après avoir été chaleureusement accueilli aux États-Unis ; son différend avec les troupes de l’ONU, qu’il accuse de « coloniser » le Congo, s’est intensifié.

En 1966, le président Mobutu déclare Tschombé et Munongo responsables de la mort du « premier héros national du Congo », ce que l’ONU va également reconnaitre. Depuis 1967, l’anniversaire de sa mort est officiellement célébré à Kinshasa.

Par : Arsène de Bangweni

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