La situation devient assez intense en République démocratique du Congo (RDC) alors que les rebelles du M23, soutenus par Kigali, ont pris Goma et se dirigent vers Bukavu.

Malgré les critiques internationales, le président rwandais Paul Kagame s’en tient à son discours : il nie toute implication de son pays dans le conflit et est prêt à l’épreuve de force.
L’Allemagne a réagi en annulant les négociations sur l’aide au Rwanda, tandis que le Royaume-Uni envisage de suspendre les 39,26 millions d’euros d’aide bilatérale qu’il accorde chaque année à Kigali. Ces actions témoignent de la pression croissante de la communauté internationale concernant l’implication supposée du Rwanda dans l’escalade des tensions en RDC.
La France a également pris position. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé jeudi à Kinshasa et a appelé les forces rwandaises à quitter d’urgence le territoire congolais et a exigé que le M23 se retire immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle.
Dans ce climat tendu, plusieurs pays africains appellent à un cessez-le-feu immédiat. Alors que le Burundi affiche son soutien aux forces congolaises, l’Afrique du Sud accuse ouvertement le Rwanda d’alimenter la crise. En réponse, Paul Kagame dénonce une déformation des faits et accuse le président sud-africain Cyril Ramaphosa de déformer la réalité du conflit.
Face à l’escalade de la violence, le président congolais Félix Tshisekedi a promis une réponse militaire. La présence de milliers de soldats rwandais sur notre sol entraînera une escalade aux conséquences imprévisibles, a-t-il prévenu dans un discours national.
Par : Vanessa Ndomè / Afrique Première TV