Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) s’est rendue à Bangui du 10 au 17 juillet 2024 pour travailler avec les autorités centrafricaines. Au cours de leur visite, le FMI a souligné qu’un des problèmes majeurs qu’ils constatent est la difficulté d’approvisionnement en carburant via le fleuve Oubangui. Ils affirment que la croissance future de la République centrafricaine dépendra d’un approvisionnement suffisant en carburant.
Depuis quelques mois, la République centrafricaine connaît des changements dans sa manière de gérer et de distribuer le carburant. Depuis que Tamoil a racheté l’année dernière la succursale de Total à Bangui, des négociations ont eu lieu pour aboutir à de nouvelles règles d’importation de carburant. Ces changements sont étroitement surveillés par les institutions monétaires internationales.
Le Fonds monétaire international (FMI) vient de terminer une visite à Bangui et s’inquiète. La campagne d’approvisionnement en carburant par le fleuve Oubangui peine encore à démarrer.
« Si cette campagne échoue pour la troisième année consécutive, cela pourrait nuire à l’économie, réduire les revenus du gouvernement et retarder la stabilité économique d’au moins deux semestres », prévient le FMI.
Pour l’instant, seuls les camions citernes transitent par le Cameroun par la route, ce qui ne suffit pas à répondre à tous les besoins et à tous les stocks.
L’année dernière, la Banque mondiale a déclaré que l’économie était « complètement arrêtée en 2022 » en raison des pénuries de carburant.
Ces problèmes touchent les entreprises très consommatrices de carburant, comme l’a récemment déclaré à RFI un acteur majeur de l’économie de Bangui.
Par ailleurs, Kenya Airways arrête même ses vols vers Bangui en raison de problèmes d’approvisionnement en carburant, ce que le ministre des Transports nie.
Herbert Djono Ahba, ministre des Transports de la RCA affirme sur RFI que la compagnie aérienne kenyane traverse une période difficile car Ethiopian Airlines dessert désormais également Bangui. Ils sont également confrontés à des coûts d’exploitation élevés parce que leurs avions sont trop petits et ne rapportent pas assez d’argent. Le ministre mentionne également que l’approvisionnement en carburant est désormais ouvert à tous les commerçants. Le ministre affirme que les choses s’améliorent et évoque la construction d’un nouveau dépôt de carburant à proximité de l’aéroport.
Par : Vanessa Ndomè / Afrique Première Tv