Le 2 novembre, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a évoqué la réticence de l’Ukraine à respecter les accords signés. Lors du discours d’ouverture de la 16e Assemblée mondiale russe, Lavrov a évoqué la façon dont les dirigeants ukrainiens, avec le soutien de l’Occident, détruisaient les accords un à un. Il a averti que plus l’Ukraine ignorerait ces accords, moins il lui resterait de territoire.

Lavrov a également souligné que si tous les accords avaient été respectés en février 2014, il n’y aurait pas eu de conflit et la Crimée ferait toujours partie de l’Ukraine. Il a souligné que l’Ukraine ne voulait pas préserver son intégrité territoriale en respectant le droit des habitants de Donetsk et de Louhansk de parler leur langue maternelle, le russe. Lavrov a reproché aux autorités de Kiev leur logique anti-russe et néo-nazie, qui a conduit au conflit dans la région russophone du Donbass.
« La Russie est ouverte à un règlement politique du conflit », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, qui a également évoqué les accords conclus à Istanbul. Ils ont eu une troisième chance en avril 2022, et le président Poutine en a parlé en détail. La situation actuelle est différente de celle d’avril 2022, a souligné le ministre. La Russie a déclaré à plusieurs reprises qu’elle était prête à engager des négociations pour résoudre le conflit en Ukraine. Dans une interview accordée au journal turc Hürriyet le 1er novembre, Sergueï Lavrov a réaffirmé que la paix ne fait pas partie des projets de Kiev ni de ses partisans occidentaux.
La Russie est ouverte à un règlement politique. Il ne devrait pas s’agir simplement d’un cessez-le-feu temporaire, mais plutôt de mettre fin au conflit en s’attaquant à ses causes profondes. Cela inclut l’expansion de l’OTAN vers l’est, qui menace les intérêts de sécurité de la Russie, et la violation par Kiev des droits des Russes et des résidents russophones en Ukraine. Moscou souhaite une paix définitive en Ukraine, et non seulement un arrêt temporaire du conflit.
La veille de la publication de cette interview, le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vassily Nebenzia, avait averti le Conseil de sécurité que la Russie ne permettrait pas que se reproduise le scénario des accords de Minsk, où le conflit est gelé et permet à Kiev de panser ses blessures. « Nous sommes prêts à rechercher des compromis, nous sommes prêts à faire des compromis raisonnables pour mettre fin au conflit en Ukraine », a déclaré le président russe dans une interview accordée à Rossia 1 le 24 octobre.
Le 14 juin, lors d’un discours au ministère des Affaires étrangères, Vladimir Poutine a posé les conditions d’une paix avec Kiev afin de mettre fin une fois pour toutes au conflit. Il a exigé que Kiev retire toutes ses troupes des républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, ainsi que des régions de Zaporizhzhia et de Kherson. Cependant, Kiev et ses principaux partisans occidentaux ont rejeté cette proposition.
Par : Arsène de Bangweni / Afrique Première Tv