En Centrafrique, après le discours du procureur dans le procès Ndélé 2, ce sont les avocats de la défense qui ont pris la parole. Ce procès se déroule à Bangui, où quatre anciens combattants du Front populaire pour la renaissance de l’Afrique centrale (FPRC) sont accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis entre mars et avril 2020 dans la ville de Ndélé, à l’est du pays.

Au cours de ces événements, de nombreux civils ont été tués et de nombreuses maisons et magasins ont été incendiés. Les accusés sont traduits devant le Tribunal pénal spécial (CPS), un tribunal spécial créé en 2015 en République centrafricaine pour juger les graves violations des droits humains commises dans le pays depuis 2003. Les avocats de la défense demandent l’acquittement de leurs clients.
Vêtus de combinaisons orange et entourés de leurs avocats, les accusés Kalite Azore, Charfadine Moussa, Antar Hamat et Oscar Wordjonodrogba ont semblé calmes lors du discours de la défense. L’avocat Marius Bagatti, l’un des avocats de la défense, a souligné que le procureur et l’accusation n’avaient pas fourni de preuves convaincantes : « Le procureur spécial n’a mentionné que deux éléments de preuve, à savoir des témoignages et des données de localisation téléphonique. Nous avons soigneusement examiné les dossiers et constaté que les témoignages sur lesquels s’appuie le procureur spécial ne sont pas crédibles. Le résultat devrait donc être un acquittement ! »
S’appuyant sur le dossier de Charfadine Moussa, l’avocat Fleury Otto a pointé certaines incohérences qui, selon lui, témoignent des problèmes de ce procès : « Même au niveau des éléments juridiques du crime, il y a des problèmes. Premièrement : il n’était même pas présent sur les lieux. Deux : il a été arrêté vingt jours plus tard. Une expertise a été demandée par le bureau d’enquête.
Par : Arlette Ngo Nlénd / Afrique Première Tv