L’armée de la République démocratique du Congo a annoncé le 19 mai avoir stoppé une « tentative de coup d’État » impliquant « des étrangers et des Congolais ».
Deux policiers et un agresseur auraient été tués. L’ambassadeur américain s’est dit préoccupé par les informations selon lesquelles des citoyens américains seraient impliqués. Le général Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo, a déclaré à la télévision nationale que la tentative de coup d’État avait été stoppée par les forces de défense et de sécurité. Il a mentionné que la tentative impliquait à la fois des étrangers et des Congolais, qui ont tous été neutralisés, y compris leur chef. Il a exhorté la population à poursuivre ses activités quotidiennes librement et dans le calme.
La situation s’est calmée à Kinshasa, selon l’AFP. Des coups de feu ont été entendus le 19 mai, tard dans la nuit, près du « Palais de la Nation », où se trouvent les bureaux du président Félix Tshisekedi. Avant cela, des hommes armés avaient attaqué le domicile du ministre de l’Economie et vice premier ministre, Vital Kamerhe, à proximité, dans le quartier de la Gombe.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des hommes armés en tenue de camouflage, dont des individus blancs. Des images circulent également d’un homme menotté avec un passeport américain. Le porte-parole de l’armée, Sylvain Ekenge, a déclaré à Reuters que 50 personnes, dont trois Américains, avaient été arrêtées. Le chef du coup d’État serait Christian Malanga, un homme politique congolais vivant aux États-Unis.
L’ambassadrice des États-Unis à Kinshasa, Lucy Tamlyn, a exprimé son inquiétude et a promis de coopérer avec les autorités congolaises dans leur enquête. Deux policiers et un agresseur auraient été tués lors de l’incident. Le président Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, a été réélu en décembre avec plus de 73 % des voix. Son parti a également obtenu 90 % des sièges parlementaires. Le nouveau gouvernement n’a pas encore été nommé.
Le pays fait par ailleurs face, à l’Est, à une grave crise sécuritaire. Le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, occupe de vastes pans de territoire de la province du Nord-Kivu.
Par : Barsene Saint Paul / Afrique Première