Sénégal : le Premier ministre Sonko dénonce le silence complice de la France pendant la période de braise.

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L’amphithéâtre de 1200 places était plein à craquer et bourdonnait d’enthousiasme. Lorsque le Premier ministre Ousmane Sonko est enfin arrivé, ce fut une explosion de joie. « Je ne l’ai jamais vu en personne, je l’ai seulement vu à la télévision et je suis émerveillé par sa confiance », s’est exclamé Mohamed Abdul Wahab Ba, étudiant en philosophie de 22 ans. « Cela me donne aussi envie d’étudier et de devenir un leader. »

Pour sa première apparition publique, devant un public captivé, Ousmane Sonko a évoqué les sujets qui lui tiennent à cœur : la souveraineté, l’affirmation d’une identité et une indépendance retrouvée. Vêtu d’un boubou blanc modernisé, il en a également profité pour critiquer le manque de soutien à son parti de la part de certains pays, comme la France.

« Je dis cela parce que, dans une période de persécutions extrêmement violentes contre un mouvement politique au Sénégal, qui ont fait plus de soixante morts, des milliers de blessés, plus de 1 000 prisonniers politiques, on n’a jamais entendu le gouvernement français dénoncer ce qui se passait au Sénégal », a-t-il souligné, sous les applaudissements généraux. « On n’a jamais entendu l’Union européenne dénoncer ce qui se passe au Sénégal. »

Sortir du franc CFA, mais aussi récupérer les ressources naturelles et mettre fin aux bases militaires étrangères au Sénégal : pendant plus d’une heure, Ousmane Sonko a profité de cette tribune pour prononcer un véritable discours de politique générale.

« Nous n’abandonnerons pas nos amis du Sahel », a déclaré Ousmane Sonko en référence au Mali, au Niger et au Burkina Faso.

Ousmane Sonko a récemment exprimé son mécontentement envers la façon dont les Européens traitent les régimes putschistes au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Il a déclaré la discrimination dont ils sont victimes en disant : « Nous ne laisserons pas tomber nos amis du Sahel ». Sonko a souligné qu’il refusait de simplement observer les symptômes des coups d’État sans analyser les véritables causes.

Le Premier ministre sénégalais a remis en question l’ingérence étrangère dans les affaires politiques africaines, soulignant que les problèmes devraient être résolus par les Africains eux-mêmes, sans attaquer d’autres pays frères ou populations. Pendant ce temps, Jean-Luc Mélenchon, un opposant politique en France, a salué le récent changement démocratique au Sénégal, survenu il y a six semaines.

Par : Arsène de Bangweni

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