Au Ghana, on parle beaucoup de ce qui s’est passé dans une mine d’or de la région Ashanti. Certaines personnes sont entrées illégalement dans la mine et ont été abattues par les militaires. On ne sait pas encore exactement ce qui s’est passé. Cet événement a ravivé d’anciennes tensions entre les grandes sociétés minières et les communautés locales.
Après l’incident de la mine AngloGold Ashanti, de violentes réactions ont eu lieu à Obuasi, dans la région d’Ashanti. Des voitures ont été incendiées et des écoles fermées pour des raisons de sécurité. Tout cela est dû à la mort d’au moins sept personnes le samedi 18 janvier.
Ce n’est pas la première fois que de telles tensions surviennent au Ghana. Les habitants des communautés ont souvent l’impression de ne pas bénéficier suffisamment de l’exploitation minière. Beaucoup d’entre eux n’ont pas d’emploi et voient les sociétés minières gagner beaucoup d’argent. Cela met les jeunes en colère et peut conduire à la violence.
Ces tensions sont d’autant plus graves que le Ghana traverse depuis deux ans une très grave crise économique. De plus en plus de personnes se tournent vers l’exploitation minière illégale pour survivre.
Un orpaillage illégal qui serait d’autant plus facilité par le silence de la nouvelle administration sur ce sujet, dénonce, de son côté, la coalition ghanéenne contre le Galamsey dans un communiqué publié, ce lundi 20 janvier.
En 2012, ces incidents étaient rares. Mais ensuite, certaines personnes ont commencé à encourager les autres à prendre les choses en main. Ils ont dit : « S’ils ne vous donnent pas une partie de leur terre, prenez simplement ce que vous voulez. » C’est pourquoi les choses sont devenues plus violentes.
Par : Line Ndiaye / Afrique Première TV