Soudan : la famine utilisée contre arme de guerre.

Spread the love
Femmes déplacées soudanaises dans un camp au Darfour du nord

Des informations faisant état de violences sexuelles généralisées et d’autres atrocités ont émergé, suscitant des inquiétudes quant aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité. Ce conflit a provoqué la plus grande crise de déplacement au monde, avec plus de 11 millions de personnes contraintes de quitter leur foyer.

Les forces armées soudanaises et les forces de soutien rapide utilisent la nourriture comme une arme, affamant les civils. Les experts ont averti que la famine est imminente dans le pays en raison du blocage de l’aide humanitaire et des récoltes perturbées à cause de la guerre. Ils ont déclaré que plus de 25 millions de civils au Soudan et ceux qui ont fui le pays souffrent de la faim et ont un besoin urgent d’aide humanitaire.

Un rapport de l’Institut Clingendael du mois dernier indiquait qu’environ 2,5 millions de personnes au Soudan pourraient mourir de faim d’ici la fin septembre, environ 15 % de la population des régions du Darfour et du Kordofan étant les plus touchées.

Des experts qui en savent beaucoup sur ce sujet ont déclaré que les efforts locaux pour aider à lutter contre la crise de la faim au Soudan sont stoppés par de nombreuses violences et attaques contre des personnes ordinaires et des aides. De nombreux militants et bénévoles locaux ont été arrêtés, menacés et traduits en justice ces dernières semaines.

Le ciblage délibéré des travailleurs humanitaires et des volontaires locaux a rendu plus difficile l’aide aux personnes dans le besoin, exposant des millions de personnes au risque de mourir de faim. Les aides locales risquent leur santé et leur vie pour apporter leur aide des deux côtés des combats.

Ils demandent aux deux parties de cesser de bloquer, de voler et d’utiliser à mauvais escient l’aide censée être versée aux personnes qui en ont besoin. Ces experts font partie d’un grand groupe d’experts indépendants qui travaillent sur les droits de l’homme pour les Nations Unies.

Dernièrement, des combats ont eu lieu autour d’El-Fasher, la capitale du Darfour Nord, piégeant de nombreuses personnes civiles. Selon l’ONU, au moins 143 000 personnes ont dû quitter El-Fasher au cours des trois derniers mois.

Au début du mois, le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé aux FSR de cesser d’encercler la ville, qui est le dernier endroit tenu par l’armée dans la grande région du Darfour.

Par : Vanessa Ndomè / Afrique Première Tv

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *