Torture au Cameroun, le Redhac exige des enquêtes indépendantes.

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Photo de la police camerounaise, lors du défilé de la fête nationale le 20 mai.

Le déclencheur de ces actions, selon le directeur exécutif de Redhac, basé à Douala, a été le cas de Longuè Longuè, un musicien exilé en Europe qui a récemment partagé sur les réseaux sociaux une vidéo montrant les abus qu’il a subis il y a cinq ans en 2019, prétendument par des membres de la Sécurité Militaire, dits « Sémil ». Le ministre camerounais de la Défense a annoncé l’ouverture d’une enquête sur ces allégations.

Maximilienne Ngo Mbe du Redhac estime que le gouvernement camerounais n’a pas montré une réelle volonté de lutter contre la torture pratiquée par les forces de défense et de sécurité. Elle souligne que les enquêtes précédentes n’ont pas donné de résultats, seuls les auteurs mineurs étant passibles de sanctions mineures, malgré la loi qui prévoit des peines sévères pour les actes de torture, comme dix ans de prison ou la réclusion à perpétuité.

« Nous n’avons jamais vu ici au Cameroun un bourreau condamné ne serait-ce qu’à cinq ans de prison ! » s’exclame-t-elle.

Nous ne faisons pas confiance aux paroles selon lesquelles une enquête a été ouverte : il n’y a pas d’actions concrètes, pas d’actes.

Interrogés mercredi, le gouvernement et la Commission nationale des droits de l’homme du Cameroun ont refusé de commenter cette initiative du Redhac. Pour rappel, le Cameroun sera confronté au Comité des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, en Suisse, à la mi-novembre.

Par : Vanessa Ndomè / Afrique Première Tv

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