La résidence de Joseph Kabila à Kinshasa, l’ancien président de la RDC a été l’objet d’une attaque dans la soirée du 31 juillet 2024. Olive Lembe Kabila, son épouse, a dénoncé une attaque perpétrée par des jeunes affiliés à l’UDPS, le parti de Félix Tshisekedi, l’actuel président depuis 2019, contre leur domicile dans le quartier de la Gombe. Des coups de feu ont été tirés pour disperser les jeunes, provoquant une situation tendue. Le camp Kabila affirme être persécuté, mais les autorités démentent catégoriquement ces accusations.
Environ 200 personnes ont été impliquées dans un incident récent, selon des témoins. Portant des t-shirts à l’effigie de Félix Tshisekedi, le président de la RDC, certains d’entre eux tenaient des cocktails Molotov et tentaient de pénétrer dans la propriété. Les affrontements avec les policiers chargés de la sécurité de la résidence de l’ancien président Joseph Kabila ont été intenses.
Olive Lembe Kabila estime que la famille Kabila était la cible de l’attaque. Elle a déclaré : « C’est la deuxième fois qu’ils viennent attaquer alors que je suis présente, avec l’intention de me faire du mal physiquement. Personne n’est immortel sur cette terre. Nous ne sommes que des locataires. »
Trois membres de la garde privée d’Olive Lembe Kabila ont été blessés et plusieurs jeunes ont été arrêtés. Olive Lembe Kabila est convaincue que l’attaque était planifiée.
Les autorités affirment que l’incident découle d’un conflit foncier qui s’est aggravé. Ils expliquent que les jeunes se sont retrouvés sur place parce qu’ils subissaient des pressions de la part de la police. Ils avaient été mobilisés par l’une des parties impliquées dans un conflit foncier à quelques centaines de mètres de la résidence de Joseph Kabila.
Ces jeunes, connus pour être des partisans du parti au pouvoir, étaient venus expulser de force l’une des parties en conflit. Ils ont même détruit des véhicules et certains appartements avant de se diriger vers la résidence de l’ancien président. Une enquête a été ouverte.
Après ces incidents, vers 2 heures du matin, les habitants du quartier Manenga ont été surpris par des bruits inhabituels de voitures de police à une heure aussi tardive. Rapidement, le site identifié comme la base des jeunes de Force du Progrès, structure affiliée à l’UDPS et impliquée dans l’affrontement, a été encerclé. Au moins 10 personnes ont été arrêtées. Un deuxième raid a été mené quelques heures plus tard, au cours duquel plusieurs armes blanches, dont une centaine de machettes, ont été saisies.
L’opération avait été planifiée plusieurs mois à l’avance, comme l’explique le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, chef de la police de Kinshasa. « L’événement d’hier a été comme une goutte d’eau qui a fait déborder le vase. »
Dans le quartier, les habitants ne cachent pas leur soulagement face au démantèlement de cette base. « Vous avez montré que vous en étiez capable. Je suis très fier de vous, de votre travail et de ce que vous venez de faire. Que Dieu vous bénisse et que vous puissiez continuer à avancer. »
Une cellule de fortune construite par ces jeunes du quartier a également été détruite. Pour empêcher la reconstitution du groupe, des mesures ont été prises par le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba. « La population bénéficiera bientôt de ce quartier. Nous promettons de laisser une police qui assurera la continuité tout au long de la période à venir. » D’autres opérations de ce type sont prévues dans les jours à venir.
Par Barsene Saint Paul / Afrique Première Tv