Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), au moins 55 militaires des Forces armées congolaises (FARDC) ont été condamnés à mort par la justice militaire, vendredi 28 février. Ces hommes sont accusés d’avoir fui l’ennemi lors des récentes attaques du groupe M23, soutenu par le Rwanda, contre les positions des FARDC dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu.

Le tribunal militaire de Butembo, situé à Musienene, dans l’est de la RDC, a rendu sa décision après cinq jours de procès. La plupart des militaires des FARDC accusés de « lâcheté face à l’ennemi » sont des sous-officiers. Les accusations portées contre eux vont de la fuite devant l’ennemi au gaspillage de munitions de guerre, en passant par des condamnations pour vol, viol et pillage.
Ces crimes ont été commis à Lubero-Centre, Kimbulu, Musienene et la ville de Butembo. Au total, 55 militaires de l’armée congolaise ont été condamnés à mort. Six autres ont été acquittés lors de ce procès. Selon l’armée congolaise, d’autres audiences itinérantes seront bientôt organisées, et d’autres soldats arrêtés comparaîtront devant les tribunaux, notamment à Beni, Oicha et ailleurs pour les mêmes délits.
En juillet 2024, une cinquantaine de militaires des FARDC avaient déjà été condamnés à mort lors d’un procès historique à Alimbongo pour avoir fui le M23. La zone est désormais contrôlée par le groupe armé soutenu par le Rwanda.
Par : Vanessa Ndome / Afrique Première TV