Trois avions présidentiels nigérians viennent d’être capturés par la France et la Suisse en raison d’une décision de justice. Tout a commencé à cause d’une société chinoise appelée Zhongshan, qui mène depuis longtemps une bataille juridique avec l’État nigérian d’Ogun. Ils se disputent pour savoir qui gérera une zone franche d’exportation. Ces trois avions valent la somme faramineuse de 100 millions de dollars, soit la somme que le Nigeria refuse de payer, même après avoir perdu devant les tribunaux.
La saisie temporaire des avions présidentiels nigérians est comme le dernier épisode d’une émission télévisée sans fin.
On a demandé à deux reprises au Nigeria de verser 70 millions de dollars à Zhongshan Fusheng Industrial Investment, mais il traîne les pieds. En 2010, cette entreprise chinoise a obtenu le droit de développer une zone franche dans l’État d’Ogun, mais six ans plus tard, l’État d’Ogun a décidé de mettre fin au partenariat et de les expulser du Nigeria.
Les travailleurs chinois ont été harcelés et leurs visas leur ont été retirés. Zhongshan a poursuivi le Nigeria en justice, affirmant qu’il avait rompu un accord conclu entre la Chine et le Nigeria en 2001.
Aujourd’hui, le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, se trouve dans une situation délicate à cause de ce gâchis d’arbitrage.
Les trois avions présidentiels étaient en Europe pour réparation lorsqu’ils ont été saisis par la justice française. Ils ne prendront pas l’avion de sitôt à moins que le Nigeria ne paie les 70 millions de dollars ou qu’un tribunal décide de modifier la décision d’arbitrage.
Par Danielle Aka / Afrique Première Tv