Trois personnes accusées d’avoir pénétré par effraction dans la ferme du président sud-africain Cyril Ramaphosa et d’avoir volé 580 000 dollars en espèces cachés dans un canapé ont comparu devant le tribunal lundi et ont vu leur procès reporté au mois prochain.
Le vol présumé, qui a eu lieu en 2020 mais n’a été révélé que deux ans plus tard, a provoqué un scandale pour Cyril Ramaphosa et il a été accusé d’avoir tenté de dissimuler le crime présumé et l’existence de l’argent. Le président a été accusé par les partis d’opposition d’évasion fiscale, de blanchiment d’argent et de violation des lois sur les devises étrangères parce que l’argent était en dollars américains.
Cyril Ramaphosa a nié tout acte répréhensible et a déclaré que l’argent provenait de la vente légitime de buffles dans sa ferme d’élevage Phala Phala. La banque de réserve et un organisme de surveillance public l’ont innocenté de tout acte répréhensible. Cependant, un rapport indépendant a soulevé des questions sur l’argent liquide et M. Ramaphosa a survécu à un vote de destitution au Parlement en 2022, lorsque son parti, le Congrès national africain (ANC), a utilisé sa majorité pour bloquer la motion.
Deux partis d’opposition ont déposé des documents auprès du plus haut tribunal sud-africain pour demander la réouverture de la procédure de destitution contre M. Ramaphosa. Cette affaire sera entendue le mois prochain.
Les trois suspects, Imanuwela David, Ndilinasho Joseph et sa sœur Floriana Joseph, sont accusés de cambriolage et de vol, selon les procureurs. David est en détention tandis que les frères et sœurs Joseph sont en liberté sous caution.
Un grand scandale, également connu sous le nom de Farmgate, s’est produit lorsque M. Ramaphosa tentait de se faire réélire à la tête de son parti fin 2022. Il a été réélu président de l’ANC puis a remporté un second mandat en tant que président de l’Afrique du Sud cette année, mais seulement avec l’aide des membres de l’opposition après que l’ANC ait perdu la majorité qu’il détenait depuis 30 ans.
Neuf partis d’opposition ont rejoint l’ANC dans une grande coalition gouvernementale après les élections du 29 mai, ce qui a contribué à atténuer certaines critiques contre M. Ramaphosa concernant le scandale Phala Phala.
Par : Barsene Saint Paul / Afrique Première