Douze migrants syriens et deux Algériens, dont deux mineurs, ont été retrouvés morts dans le désert près de la frontière algérienne avec la Libye. Les victimes avaient quitté la Libye le 2 juillet pour se rendre en Algérie. Les autorités libyennes sont imputées à cette tragédie parce qu’elles ont décidé d’expulser tous les migrants qui s’y trouvaient illégalement.
En plein désert algérien, douze migrants syriens et deux Algériens, dont deux mineurs, ont été retrouvés morts près de la frontière avec la Libye, le 2 juillet. Un citoyen syrien, désigné par l’ambassade de Damas en Algérie pour suivre de près la situation, a rapporté l’AFP. Les victimes, dont cinq sont toujours portées disparues, étaient parties le 2 juillet à bord d’un véhicule depuis la Libye vers l’Algérie. Bassem Farroukh a indiqué que les migrants irréguliers ont été retrouvés samedi après s’être perdus dans le désert. Les corps se trouvent actuellement à l’hôpital de Bordj Omar Idriss, à 1 300 km au sud-est d’Alger. L’Association algérienne de recherche et de sauvetage, une ONG spécialisée dans le sauvetage des personnes disparues dans le désert algérien, a découvert les corps à 70 kilomètres de la ville de Bordj Omar Driss, dans la province d’Illizi (sud). Un autre citoyen syrien a averti que davantage de migrants pourraient subir le même sort. Parmi les victimes figuraient deux enfants âgés de 10 et 16 ans. Bassem Farroukh a reproché aux autorités libyennes d’avoir expulsé tous les migrants irréguliers, y compris des Syriens, ce qui a conduit les victimes à fuir vers l’Algérie. Il s’est dit préoccupé par le fait que davantage de Syriens pourraient quitter la Libye de la même manière vers l’Algérie, ce qui entraînerait davantage de tragédies. La Libye et la Tunisie sont connues comme les principaux points de passage des migrants qui tentent des traversées dangereuses de la mer Méditerranée pour atteindre l’Europe.
La Syrie est à l’origine de l’une des plus grandes crises migratoires au monde, avec 13,8 millions de personnes toujours déplacées selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. La guerre civile en Syrie a commencé en 2011 et a causé un demi-million de morts, des dégâts importants à l’économie, aux infrastructures et à l’industrie du pays, et a divisé le pays qui peine à se relever en raison des sanctions occidentales.
Par : Haby Coulibaly / Afrique Première Tv