Le henné inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO !

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Dans un quartier de la périphérie de Casablanca, une famille fête le premier anniversaire et l’excision de Souleymane. Khamissa, artiste au henné, prépare tout pour la cérémonie du henné. « Pour cet événement, on fait simple. On met un peu de henné sur la paume de la main et on teigne également les pieds », explique-t-elle. « C’est la même chose que nous faisions pour les mariés. Le henné n’est pas réservé aux femmes lors des mariages. Même les hommes peuvent le porter. C’est un symbole de joie pour tout le monde. »

La salle est remplie de chants et d’acclamations. Souleymane est un peu dépassé. Son père, Zakaria, est lui-même un fan de henné. Il a demandé à Khamissa de mettre deux gros points sur ses mains. Il laisse sécher longuement la pâte pour obtenir la couleur la plus intense possible. « Mon pauvre fils a mis du henné, alors je le fais aussi ! Certaines personnes n’aiment pas ça, mais moi oui », dit Zakaria. « Nous continuons à suivre les traditions. »

Au Maroc, le henné fait partie de toutes les étapes importantes de la vie. « De la naissance à la mort », s’exclame Khamissa. « Dans certaines régions, après un enterrement, trois jours plus tard, tout le monde met un peu de henné pour chasser la tristesse et permettre à la vie de continuer. Le henné est toujours avec nous. »

Le henné est réputé pour ses vertus médicinales, antiseptiques et apaisantes pour la peau. Ce serait aussi une plante un peu magique. « Et voilà, Souleymane s’est calmé, remarque Khamissa. On lui a mis le henné et il a arrêté de pleurer. »  

Ainsi, être ajouté à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO est une excellente nouvelle. « Je suis très fière que cette pratique soit inscrite à l’UNESCO », se réjouit l’artiste au henné.

Par : Haby Coulibaly / Afrique Première Tv

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