Le gouvernement de la République démocratique du Congo est très en colère contre Al Jazeera qui donne une tribune au groupe rebelle M23. Ils estiment que cela soutient le terrorisme et ont même révoqué les accréditations des journalistes.
Le gouvernement avertit les journalistes de ne pas donner la parole aux terroristes, car ils considèrent qu’il s’agit d’un problème très grave. Ils reprochent également à Al Jazeera de ne pas avoir recours à leurs propres journalistes pour l’interview, mais plutôt à un chercheur qu’ils estiment partial. Cela a provoqué beaucoup de tensions entre le gouvernement et les médias.
La RDC met en garde les médias français : RFI et les chaînes France 24 et TV5.
Récemment, le Haut Conseil de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), l’autorité de régulation de la RDC, a mis en garde la radio française RFI et les chaînes France 24 et TV5 Monde contre la diffusion d’informations susceptibles de fausser la perception de la situation sécuritaire dans la province du Nord. Kivu, à l’est du pays. « Je constate avec tristesse que certains médias, comme RFI, TV5 Monde et France 24, rapportent les avancées présumées des terroristes tout en ignorant les acquis des FARDC.
Nous respectons la liberté d’expression et d’information, mais nous condamnons fermement toute promotion du terrorisme, « , a déclaré le président du Conseil, Christian Bosembe, rapporté par les médias locaux. Lors d’une réunion du Haut Conseil de Défense élargi le 8 janvier, le président Félix Tshisekedi a appelé le peuple congolais à faire confiance aux efforts du gouvernement pour faire face à l’expansion du M23. « Nos troupes ont pris l’initiative et, vous verrez que dans les prochains jours, les zones du territoire occupées par les forces agressives seront toutes récupérées une à une », a déclaré le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
Tandis que l’armée de la RDC (FARDC) tente de contenir les rebelles, les efforts diplomatiques, comme le processus de Luanda, peinent à produire des résultats concrets en raison du manque de coopération du Rwanda. Ce dernier, accusé d’apporter un soutien logistique et militaire au M23, a refusé de participer le 15 décembre à une réunion tripartite destinée à établir une feuille de route vers la paix.
Par : Vanessa Ndomè / Afrique Première TV