L’Alliance des États du Sahel (AES) s’apprête à se doter d’une force unifiée pour lutter contre le terrorisme. C’est ce qu’a annoncé hier le ministre de la Défense du Niger à la télévision nationale. Selon le ministre, 5 000 militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger travailleront ensemble pour stopper les terroristes dans la région du Sahel.
« Travailler ensemble », « conjuguer nos efforts ». Salifou Mody, le ministre de la Défense du Niger, semblait confiant et déterminé dans la création d’une armée commune aux trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour lutter contre le terrorisme.
Moyens aériens et terrestres, coordination du renseignement et commandement militaire coordonné sont les fondements de cette force unifiée de 5 000 hommes. Il s’agira d’un « passeport sécuritaire », assure le chef de l’armée nigérienne, promettant que cette armée sera opérationnelle d’ici quelques semaines. « Nous y travaillons. Les chefs d’état-major ont déjà terminé leur planification et ce n’est qu’une question de semaines pour que cette force soit prête », dit-il.
« C’est nouveau, original et rassurant pour notre peuple », estime Salifou Mody. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour la population d’Afrique subsaharienne puisqu’au même moment, à New York, au Conseil de sécurité de l’ONU, la vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohamed, exprimait son inquiétude quant à la situation sécuritaire, qualifiant l’Afrique d’« épicentre de la crise » du terrorisme mondial ».
Avec ce dispositif militaire, l’AES s’engage véritablement à affronter le terrorisme dans le Sahel afin de le tordre définitivement le cou.
Par : Haby Coulibaly / Afrique Première TV