Le week-end dernier, le Nigeria a accueilli un groupe d’une dizaine de personnes venues du Niger, du Burkina Faso et du Mali. Ce groupe comprenait des membres de la communauté et des experts militaires. Ils ont été réunis par le Centre norvégien pour la résolution des conflits pour étudier la stratégie du Nigeria en matière de lutte contre le terrorisme, notamment en ce qui concerne la réinsertion des anciens combattants de Boko Haram dans la société à travers l’opération « Safe Corridor » dans l’État de Borno. La délégation a rencontré des chefs militaires nigérians qui ont exprimé leur souhait de travailler étroitement avec l’Alliance des États du Sahel sur cette question.

Le chef d’état-major de l’armée nigériane a souligné l’importance de l’unité africaine, notamment dans la région du Sahel. Il a rassuré la délégation sahélienne sur le fait que le Nigeria est un pays pacifique et ne sera jamais leur ennemi. La lutte contre le financement du terrorisme est une préoccupation majeure pour le Nigeria, les mines illégales étant une source de financement pour les terroristes.
Ces hommes, dont certains seraient originaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger, ont multiplié les attaques sur le sol nigérian ces derniers mois, profitant de la porosité des frontières pour mener leurs actions.
La situation sécuritaire au Nigeria devient de plus en plus complexe, notamment dans les régions frontalières du nord-ouest. La résurgence d’un groupe armé appelé « Lakurawa », classé comme organisation terroriste par Abuja, suscite l’inquiétude.
Par : Daniella Aka / Afrique Première TV