Miriam Makeba, « Mama Africa », le symbole de lutte contre l’apartheid sud-africaine.

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Miriam n’était pas seulement une chanteuse talentueuse, mais elle luttait également contre l’apartheid et la ségrégation raciale en Afrique du Sud. Elle est décédée le 9 novembre 2008 en Italie à l’âge de 76 ans. Miriam a chanté dans de nombreuses langues, dont l’anglais, l’arabe, le zoulou, le xhosa, le tswana et le swahili.

Miriam est née à Johannesburg et a perdu son père en 1938 alors qu’elle n’avait que 6 ans. Elle a été élevée par sa mère, qui travaillait comme femme de ménage. Miriam s’est mariée à 18 ans en 1950, mais a fini par divorcer deux ans plus tard, en 1952.

Miriam a débuté sa carrière musicale à 20 ans en 1952 en rejoignant le groupe Cuban Brothers puis le groupe Manhattan Brothers. Deux ans plus tard, en 1956, sa carrière décolle avec la sortie de son album Pata Pata, qui devient un succès mondial. Grâce à cet album, elle se produit dans de nombreuses grandes villes du monde.

En 1966, elle remporte un Grammy Award, devenant ainsi la première chanteuse noire africaine à recevoir ce prix prestigieux. Makeba a chanté certaines de ses chansons lors du célèbre combat entre George Foreman et Muhammad Ali en 1974 à Kinshasa, au Zaïre (aujourd’hui République démocratique du Congo).

Miriam Makeba a effectué de nombreuses tournées et s’est produite lors d’événements tels que les Jeux panafricains à Alger. Elle a pris sa retraite en 2005 après avoir sorti 25 albums. Elle était connue sous le nom de « Mama Africa ».

En 1959, elle s’exile aux États-Unis en raison de sa musique qui dénonce l’apartheid et les mauvaises conditions de vie des noirs. Ses chansons ont été interdites en Afrique du Sud. Elle a quitté les États-Unis en 1969 après avoir épousé Stokely Carmichael.

Elle est retournée en Afrique du Sud en 1990 après la libération de Nelson Mandela et la fin de l’apartheid.

Miriam a déménagé en Guinée après avoir été invitée par le président de l’époque, Ahmed Sékou Touré. Elle a quitté la Guinée un an plus tard après son décès et est partie vivre en Belgique.

Miriam Makeba a joué un rôle important dans la lutte contre l’apartheid. Elle a écrit des chansons qui parlaient de la lutte contre le régime de l’apartheid. Elle a même écrit des chansons pour des personnalités comme Patrice Lumumba et Malcom X.

Miriam a remporté de nombreux prix au cours de sa carrière. En 1985, elle est nommée Commandeur des Arts et des Lettres de France. En 1990, elle a été nommée citoyenne d’honneur de la France et en 1999, elle est devenue ambassadrice de bonne volonté de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. En 2002, elle remporte le Polar Music Prize.

Le Prix international Miriam Makeba est décerné à un artiste créatif africain. Il existe des rues et des écoles portant le nom de Miriam Makeba en France, comme le collège Miriam Makeba à Lille et Miriam Makeba Passage à Paris. Elle a définitivement laissé sa marque !

Miriam Makeba publie en 1987 un livre autobiographie intitulé Makeba : My Story. Elle obtient un rôle principal dans le film Sarafina ! sorti en 1992.

1960: Miriam Makeba, 1962: The Many Voices of Miriam Makeba

1963: The World of Miriam Makeba, 1964: The Voice of Africa, 1965: Makeba Sings! 1965: An Evening with Belafonte/Makeba, 1965: The Magic of Makeba

1966: The Magnificent Miriam Makeba, 1966: All About Miriam, 1967: Pata Pata, 1968: Makeba! 1970: Keep Me in Mind, 1974: A Promise, 1975: Miriam Makeba & Bongi, 1978: Country Girl, 1979: Comme une symphonie d’amour.

Miriam Makeba, est morte dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 novembre, à 76 ans, près de Naples, en Italie. L’artiste a été victime d’une crise cardiaque, juste après être sortie de scène, à la suite d’un concert de soutien à l’écrivain Roberto Saviano, auteur de Gomorra, menacé de mort par la Mafia.

Par : Arsène de Bangweni

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