Maria Zakharova, porte parle du gouvernement russe, demande des excuses aux responsables occidentaux qui ont accusé la Russie d’avoir endommagé des câbles sous-marins dans la mer Baltique. Selon elle, des preuves récentes, mises en avant par le Washington Post, suggèrent que les dégâts ont en réalité été causés par des accidents maritimes et non par une opération délibérée de Moscou.
Zakharova a vivement réagi le 20 janvier aux accusations portées par des responsables et des médias occidentaux selon lesquelles la Russie serait responsable des récents dommages causés à plusieurs câbles sous-marins dans la mer Baltique. Elle a déclaré sur sa chaîne Telegram que Moscou attend que se manifestent ceux qui ont porté de fausses accusations : « En Occident, les coupables sont identifiés avant même le début de l’enquête, comme c’est toujours le cas là-bas ». Zakharova a souligné que le Washington Post avait publié la veille un article réfutant l’implication de la Russie, affirmant que les dommages causés aux câbles étaient « très probablement le résultat d’accidents ou de l’inexpérience des équipages des navires mal entretenus », et non d’un sabotage délibéré.
« Nous exigeons la rétractation de ceux qui ont accusé Moscou sans preuves », a-t-elle ajouté. Les accusations de sabotage ont été portées par les autorités finlandaises fin décembre, après l’endommagement du câble électrique EstLink 2 reliant la Finlande à l’Estonie. Helsinki a pointé du doigt un pétrolier immatriculé aux Îles Cook. Le navire, soupçonné de faire partie de la fameuse « flotte fantôme », a été arraisonné. Quelques jours plus tard, sur la base de ces soupçons infondés, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a appelé à de nouvelles sanctions contre la Russie.
« Nous discutons avec nos partenaires de l’OTAN pour mieux sécuriser la mer Baltique contre les menaces hybrides », a-t-elle ajouté. Un contexte de tensions en mer Baltique Au-delà d’EstLink 2, ces suspicions envers la Russie concernent également des perturbations survenues en novembre sur les câbles de communication C-Lion1 (entre la Finlande et l’Allemagne) et d’autres lignes reliant la Suède à la Lituanie. Maria Zakharova a également critiqué la réaction de l’OTAN, qui a annoncé lors d’un sommet à Helsinki la création de la mission Baltic Sentinel, destinée à protéger les infrastructures sous-marines. « Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, peut être rassuré : ils doivent encore protéger et défendre les fonds marins, car ce sont eux qui les brisent avec persistance », a-t-elle plaisanté.
Pour la diplomate russe, ces accusations illustrent une fois de plus l’attitude des gouvernements occidentaux qui « cherchent à diaboliser la Russie sans preuves ». « Nous sommes indifférents à ces accusations infondées. Ce qui compte pour nous, c’est notre pays et nos citoyens », a-t-elle conclu.
Par : Frédérique Durand / Afrique Première TV