L’ancien président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, et sa famille sont enfin libres et viennent d’arriver à Luanda, en Angola, comme l’a annoncé la présidence angolaise le vendredi 16 mai. Ils ont partagé des photos sur les réseaux sociaux pour montrer leur arrivée. Cette nouvelle arrive juste cinq jours après que la femme d’Ali, Sylvia, et leur fils, Noureddine, aient également été libérés de prison. La famille avait été retenue depuis le coup d’État dirigé par le général Brice Clotaire Oligui Nguema en 2023.

La présidence angolaise a expliqué que grâce aux efforts du président angolais, João Lourenço, qui est aussi le président actuel de l’Union africaine, la famille Bongo a pu être libérée. Sur les photos, on voit Ali Bongo souriant et utilisant une canne en descendant d’un avion officiel. Cela met fin à 19 mois de détention à Libreville, après le coup d’État.
João Lourenço avait visité Libreville le 12 mai pour discuter de la réconciliation avec le président gabonais, après une période où les relations étaient un peu tendues. Il a aussi profité de son voyage pour rendre visite à Ali Bongo chez lui, où il était resté depuis son renversement le 30 août 2023.
Avant cette visite, Sylvia et Noureddine Bongo avaient été sortis de leur cellule la semaine dernière et ramenés chez eux. Cela avait suscité des rumeurs selon lesquelles ils pourraient bientôt quitter le pays. Les autorités n’ont jamais expliqué les raisons de ce changement.
Leurs avocats n’ont pas non plus donné beaucoup de détails, mais ils ont rappelé que le 30 avril, l’Union africaine avait demandé la libération des frères et sœurs Bongo. Pendant ce temps, les avocats de Sylvia et Noureddine se sont plaints de la manière dont ils étaient traités et ont tenté de leur fournir une assistance médicale, en vain.
Avant son accession à la présidence début avril, Brice Clotaire Oligui Nguema avait annoncé qu’un procès aurait lieu. Sylvia et Noureddine Bongo sont accusés de graves accusations, notamment de détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent.
Par : Arlette Ngo Nlend / Afrique Première TV
