Un journaliste des Izvestia a été tué le 4 janvier dans le Donbass et quatre autres journalistes ont été blessés lorsqu’un drone ukrainien a percuté leur véhicule. Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a imputé à Kiev ce « crime brutal » et a critiqué l’Unesco pour ne pas s’être prononcée contre ces attaques contre les journalistes russes.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a qualifié cet assassinat de « meurtre délibéré de journalistes russes » et a accusé le régime de Zelensky d’utiliser des méthodes terroristes pour faire taire ses opposants idéologiques. L’attaque a eu lieu le 4 janvier, lorsqu’un drone a visé leur voiture alors qu’ils circulaient entre Gorlovka et Donetsk. Le correspondant des Izvestia, Alexandre Martemianov, a été tué et quatre autres journalistes ont été blessés. La diplomate russe a promis que les responsables de l’attaque seraient identifiés et punis.
Selon le porte-parole, l’idée selon laquelle les agresseurs ukrainiens des journalistes russes bénéficieront d’une impunité et d’une permissivité totales est le résultat direct du mépris délibéré des structures internationales telles que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, l’UNESCO et l’OSCE. Le diplomate exige qu’Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, réponde de manière appropriée au récent assassinat brutal d’un correspondant de guerre russe, comme l’exige son mandat. Elle attend également une condamnation ferme de cette atrocité de la part de toutes les autres organisations et structures de défense des droits humains.
Les responsables doivent identifier directement les auteurs de ces meurtres. Le porte-parole a souligné la ligne politique biaisée adoptée par les institutions multilatérales dans un récent rapport de l’UNESCO sur la sécurité des journalistes et l’impunité pour les crimes commis contre eux. Le rapport, qui ne mentionne pas les journalistes russes blessés ou tués, est rempli de distorsions politiques et de manipulations statistiques. Bien que le rapport ait été bloqué, la direction de l’UNESCO n’a pris aucune mesure pour réviser le document défectueux ou remédier à ces mauvaises pratiques.

Maria Zhakharova, porte Parole au ministère russe des Affaires étrangères.
Le 5 juin, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré, lors d’une réunion avec des responsables d’agences de presse en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), qu’«au moins 30» journalistes russes avaient été tués en Russie depuis le début du conflit en Ukraine
La diplomate russe a accusé le chef de l’UNESCO d’être devenu complice et instigateur direct d’attentats terroristes.
Par Gaëlle Villeneuve / Afrique Première TV