Le 7 janvier, le ministre du Pétrole du Soudan du Sud a annoncé qu’il recommencerait bientôt à produire du pétrole dans les principaux gisements du pays.

Cette décision intervient peu après que le Soudan, son voisin, a rouvert le transit du pétrole, crucial pour acheminer 70 % du pétrole sud-soudanais vers la mer Rouge à des fins commerciales. Ce redémarrage est très important pour l’économie du Soudan du Sud, où 90 % des dépenses publiques sont financées par le pétrole.
Les champs pétroliers des blocs 3 et 7, gérés par Dar Petroleum Operating Company, ont été sommés de recommencer à fonctionner immédiatement. Le ministre Puot Kang Chol a remercié les partenaires internationaux tels que China National Petroleum, Sinopec et SSTO pour leur soutien dans ce processus.
Le Soudan a levé l’état d’urgence le 4 janvier 2025, ce qui a permis de surmonter les obstacles causés par la guerre civile qui avait interrompu le pipeline de 1 500 km vers Port-Soudan. Ce redémarrage fait suite à des mois de négociations entre les deux Soudans et leurs partenaires commerciaux.
L’objectif est de produire davantage de pétrole, en passant de moins de 60 000 à 90 000 barils par jour en six mois. Avant les troubles régionaux, ils produisaient quotidiennement près de 200 000 barils. Cette reprise est cruciale pour aider l’économie du Soudan du Sud à se remettre sur les rails après avoir beaucoup perdu en raison de la fermeture des infrastructures.
Même si le Soudan du Sud est riche en ressources, la plupart des 12 millions d’habitants vivent dans la pauvreté. La corruption généralisée constitue un défi de taille, le pays étant classé parmi les plus corrompus au monde. La reprise de la production pétrolière est considérée comme une chance pour la stabilité économique, à condition que l’argent soit géré de manière équitable et ouverte.
Par : Vanessa Ndomè / Afrique Première TV