Cindy Ngamba, une réfugiée camerounaise vivant à Londres parce qu’elle est gay, vient d’atteindre les demi-finales du tournoi de boxe des moins de 75 kg. Elle est désormais la première personne de l’équipe olympique des réfugiés à remporter une médaille.
Ce dimanche, la jeune femme de 25 ans, née en Douala, a sans doute remporté le plus beau de ses combats. Sa victoire en quarts de finale face à la boxeuse française Davina Michel par décision unanime des juges ouvre les portes d’une médaille tout en offrant à l’EOR un exploit historique.
Cindy est camerounaise, mais sur le ring, elle ne se battait pas pour son pays, mais plutôt pour tous les réfugiés du monde, qu’elle représentait en tant que porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture. Elle a même déclaré : « Je dédie cette médaille à Dieu, à l’équipe britannique de boxe, à l’équipe des réfugiés et à ma famille. »
Cette médaille, quelle que soit sa couleur, est pleine de symboles pour Gonzalo Barrio, le manager de l’équipe olympique des réfugiés. « C’est la première médaille pour l’équipe olympique des réfugiés. C’est historique ! » se réjouit-il d’une voix brisée. « C’est vraiment un moment historique pour nous. Nous voulons aussi montrer que nos athlètes sont d’un très haut niveau et méritent d’être ici. Ils peuvent remporter des médailles. Ils ne sont pas seulement là pour représenter près de 120 millions de personnes déplacées, mais aussi pour montrer que si on leur en donne l’opportunité, ils peuvent devenir de grands champions et atteindre l’objectif ultime de remporter une médaille olympique. »
Pour Cindy Ngamba, dont la mère vit à Paris, cette médaille est certes particulière, mais elle aura aussi un impact au Cameroun, bien qu’elle ne porte pas les couleurs d’une lionne indomptable.
Par : Arlette Ngo Nlend / Afrique Première Tv