Lors d’une conférence de presse samedi 11 mai, le porte-parole du ministère de l’Intérieur du Burundi a accusé le Rwanda d’être responsable de trois attaques terroristes à la grenade à Bujumbura. L’attaque la plus récente s’est produite vendredi soir dans une gare routière du centre-ville. Il y a eu 38 personnes blessées, dont cinq grièvement, et elles ont toutes été transportées vers des centres de santé pour y être soignées.
D’une voix calme, le porte-parole du ministère burundais de l’Intérieur énumère la série d’attaques survenues à Bujumbura, au Burundi. Aux côtés de Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de la Sécurité, six personnes âgées de 28 à 56 ans, présentées à la presse.
Ils sont accusés d’être impliqués dans les attaques à la grenade qui frappent la capitale économique burundaise depuis le 25 avril. Selon les autorités, ils font partie d’un réseau de déstabilisation du pays soutenu par des forces étrangères.
« Ces terroristes sont recrutés, entraînés, et même armés au Rwanda, par le Rwanda », accuse le porte-parole du ministère de l’Intérieur, appelant à la vigilance et à signaler tout individu suspect. Les autorités affirment également avoir déjoué d’autres attaques à la grenade.
Ces accusations burundaises contre le Rwanda sont fréquentes ces derniers mois dans un contexte de fortes tensions régionales. Kigali nie systématiquement toute implication et souligne que les rebelles burundais attaquent le territoire burundais non pas depuis le Rwanda, mais depuis le Sud-Kivu en RDC.
Le Rwanda proteste contre les accusations
Dans un communiqué publié dimanche, les autorités rwandaises protestent contre les allégations du Burundi selon lesquelles il serait impliqué dans des attaques à la grenade à Bujumbura. « Nous exhortons le Burundi à résoudre ses propres problèmes et à cesser d’associer le Rwanda à des questions aussi ignobles », a annoncé le porte-parole du gouvernement rwandais sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué, le groupe rebelle RED-Tabara a également nié toute implication dans ces événements, ajoutant qu’ils « ne ciblent jamais des civils innocents ».
Par : Arsène de Bangweni