En Tunisie, les autorités durcissent le ton après deux semaines d’évacuation des migrants subsahariens de la région de Sfax, à l’est du pays, et de plusieurs quartiers de la capitale. Lundi et mardi, plusieurs représentants d’associations d’aide aux migrants ont été arrêtés et placés en garde à vue après un discours du président lundi, accusant les associations d’être des traîtres car elles reçoivent des financements étrangers.
En Tunisie, de plus en plus de personnes partent vers l’Italie depuis le début de l’année. La garde nationale maritime affirme qu’il y a eu une augmentation de 300% par rapport à 2022 dans la région de Sfax. Avec 150 kilomètres de côtes à surveiller, la capitale économique du pays est devenue une plaque tournante des départs, tant pour les Tunisiens que pour les migrants subsahariens. Les récents propos du président Kaïs Saïed ciblant cette population ont poussé de nombreux migrants à tenter de traverser la Méditerranée.
Par : Haby Coulibaly / Afrique Première