Le géant de l’uranium français Orano, en détresse au Niger, suite à la fermeture de la frontière nigéro-béninoise.

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Photo du siège d’Orano à Paris en France.

En raison des difficultés financières croissantes de leur filiale nigérienne, la société française Orano doit arrêter la production sur le site d’Arlit, au nord du Niger, le 31 octobre. La décision a été prise mercredi 23 octobre lors d’un conseil d’administration extraordinaire en l’absence des représentants du gouvernement nigérien – qui détient 37% de la filiale.

Le problème est qu’Orano ne peut pas exporter l’uranium qu’elle extrait dans le pays à cause de la fermeture des frontières avec le Benin encouragée par la France il y a un peu plus d’un an, visant à sanctionner les nouvelles autorités au pouvoir. Malgré ses efforts pour résoudre la situation, le gouvernement nigérien n’a répondu à aucune de leurs propositions. Niamey refuse toujours de rouvrir la frontière avec le Bénin, et les autorités locales n’ont envisagé aucune solution alternative proposée par l’entreprise. Orano dispose désormais de 1 050 tonnes de concentré d’uranium en stock, d’une valeur estimée à 300 millions d’euros.

Depuis le coup d’État au Niger du 26 juillet 2023, Orano peine à composer avec le nouveau gouvernement. Ils ont dû arrêter la production de septembre 2023 à février 2024 car ils ne parvenaient pas à obtenir les produits chimiques dont ils avaient besoin. Puis, en juin, ils ont perdu leur permis d’exploiter Imouraren, ce qui leur a coûté 133 millions d’euros au premier semestre. Et le mois dernier, le gouvernement nigérien a décidé de créer une nouvelle société publique d’uranium, mais il n’a pas encore donné beaucoup de détails à ce sujet.

Par : Daniella Aka / Afrique Première Tv

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