Le Royaume-Uni a fait un grand pas en avant en signant un accord pour donner à l’île Maurice le contrôle des îles Chagos, qui sont très importantes et un peu disputées. Parmi ces îles, il y a Diego Garcia, qui abrite une base militaire américaine importante.
Jeudi, un tribunal britannique a dit que le gouvernement pouvait aller de l’avant avec cet accord, même après un petit contretemps juste avant la signature. La cérémonie de signature devait se faire en ligne entre le Premier ministre britannique, Keir Starmer, et le président de Maurice, Navin Ramgoolam. Dans cet accord, le Royaume-Uni promet de verser 101 millions de livres sterling (environ 136 millions de dollars) chaque année pendant 99 ans. Cela aurait dû mettre fin à un long conflit, car Maurice réclame ces îles depuis un bon moment.
Mais, juste avant que tout soit finalisé, un juge a bloqué le transfert à cause d’une plainte de deux femmes chagossiennes, Bernadette Dugasse et Bertrice Pompe. Elles disent que cet accord n’est pas juste et qui pourrait les empêcher de revenir chez elles. Bertrice a même dit qu’elle était triste et qu’elles ne veulent pas abandonner leurs droits, car elles ne se considèrent pas comme Mauriciennes.
Les îles Chagos sont sous contrôle britannique depuis 1814, mais beaucoup de gens ont été forcés de partir dans les années 1960 et 1970 pour faire de la place à la base militaire. Cette base a été utilisée pour des opérations militaires américaines dans des pays comme le Vietnam, l’Irak et l’Afghanistan.
Le Premier ministre Starmer a déclaré que céder la souveraineté garantissait aussi « l’avenir d’une base vital pour la sécurité du Royaume-Uni ». La signature était initialement prévue jeudi, mais retardée à cause de cette injonction de dernière minute.
La Cour internationale de justice a même dit en 2019 que le transfert était illégal, mais le Royaume-Uni pense que cela pourrait mettre en danger la sécurité de la base. Les discussions sur ce sujet ont repris en 2022 après quelques tensions politiques.
Par Barsene Saint Paul / Afrique Première TV