Hier, Donald Trump est devenu le 47e président des États-Unis. En Afrique, son retour à la Maison Blanche suscite par endroits de l’espoir. L’un de ces endroits est le Somaliland. Cette république autoproclamée s’est séparée de la Somalie en 1991 et cherche depuis lors à être reconnue par la communauté internationale. La semaine dernière, un comité de la Chambre des représentants a écrit une lettre au Département d’État demandant une représentation américaine à Hargeisa.
La lettre émanait du comité chargé des relations avec la Chine. Il énumère plusieurs raisons pour avoir une représentation américaine à Hargeisa, la capitale du Somaliland. Tout d’abord, la situation stratégique de la zone, juste à l’entrée du golfe d’Aden. S’y installer permettrait aux États-Unis de garder un œil sur la base militaire chinoise à Djibouti et de surveiller les rebelles Houthis en mer Rouge.
De plus, le Somaliland entretient des liens étroits avec Taiwan, allié de longue date des États-Unis. Ce serait un atout majeur pour contrer l’influence chinoise dans la Corne de l’Afrique. Lors du premier mandat de Donald Trump, ses diplomates s’étaient déjà montrés intéressés par Hargeisa. Aujourd’hui, il est soutenu par certains groupes de réflexion comme l’Hudson Institute et plusieurs législateurs républicains.
Le mois dernier, le membre du Congrès Scott Perry a présenté un projet de loi visant à reconnaître le Somaliland. Cependant, le ministre somalien des Affaires étrangères prévient : « Toute reconnaissance du Somaliland déstabiliserait la région en créant un dangereux précédent ».
Par : Vanessa Ndomè / Afrique Première TV