Ndileka Mandela, la petite fille de Nelson Mandela œuvre pour une véritable réconciliation en Afrique du Sud.

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Ndileka Mandela, petite fille de Nelson Mandela, actrice de la réconciliation en Afrique du Sud.

Ndileka Mandela voit cette journée comme une célébration du pardon dont Nelson Mandela a fait preuve : « Mon grand-père a choisi de pardonner à ceux qui l’ont mis en prison, qui l’ont empêché de voir son fils, mon père. Il a choisi la réconciliation. »

En 1995, moins d’un an après son élection, la Commission Vérité et Réconciliation est créée. Son objectif était de laisser les victimes parler de la violence de l’apartheid. « Même avec le travail de cette commission, toute la vérité n’a pas éclaté », estime Ndileka Mandela. « Aujourd’hui, on est encore loin de la réconciliation. Et quand on exprime sa colère, on nous parle de la nation arc-en-ciel. C’est comme si on n’avait plus le droit d’être en colère. »

Suivant les traces de son grand-père, Ndileka Mandela a créé une fondation qui lutte pour la liberté des jeunes. Ces jeunes « nés libres », nés après la fin de l’apartheid, sont confrontés à des défis tels que le chômage et se tournent vers la drogue et le crime par frustration. Ndileka déclare : « Notre travail maintenant est d’accepter que nous avons un long chemin à parcourir et d’agir ! Pour que dans 30 ans, les jeunes ne disent pas que nous avons régressé. »

Le 16 décembre, les Sud-Africains sont encouragés à s’impliquer dans leurs communautés pour poursuivre au quotidien le travail de réconciliation. En Afrique du Sud, la Commission Vérité et Réconciliation a duré 2 ans, de 1996 à 1998. Pendant cette période, plus de 20 000 victimes et des milliers d’auteurs ont été entendus, dont l’archevêque Desmond Tutu. Aujourd’hui, l’Institut pour la Justice et la Réconciliation (IJR) tente de poursuivre ce processus en s’engageant auprès de différentes communautés à travers le pays.

Felicity Harrison, l’une des dirigeantes, explique que la démocratie sud-africaine est très jeune et qu’il faudra encore une à deux générations pour voir véritablement une réconciliation. La Commission Vérité et Réconciliation n’était que la première étape d’un long voyage. Lorsque l’apartheid a pris fin en 1994, le racisme et les inégalités n’ont pas disparu. Cela prendra beaucoup de temps.

Elle poursuit : « Et cela nécessitera des actions claires : tout comme le racisme a été institutionnalisé par les lois de l’apartheid, nous avons besoin de moyens officiels pour le briser. Nous ne pouvons pas simplement attendre qu’il disparaisse de lui-même. Des questions telles que la propriété foncière n’ont pas été résolues. « 

Par : Barsène Saint Paul / Afrique Première Tv

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