Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré le 6 septembre que des « restrictions » seraient imposées aux médias américains en Russie en réponse aux sanctions annoncées par l’administration Biden le 4 septembre contre RT.
Peskov a déclaré aux journalistes : « Nous prendrons en compte tous ces facteurs », interrogé sur les restrictions qui pourraient viser les médias américains en Russie en représailles aux sanctions contre RT. Il a fait une distinction entre les médias qui tentent de présenter l’information de manière équilibrée et ceux qui la couvrent de manière unilatérale. Peskov a également indiqué qu’il n’existe pas d’agences de presse ni de chaînes de télévision d’État aux États-Unis, mais que des mesures seront prises pour limiter la diffusion de leurs informations par les médias. Il a souligné que tous les médias suivent les ordres politiques de leurs dirigeants. Peskov estime que l’information ne doit pas être limitée, mais que dans cette situation tendue, la réciprocité est nécessaire.
Un avertissement a été lancé par Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, concernant une opération visant à contrôler l’information internationale et à faire taire les opinions opposées. Elle estime que les États-Unis, ainsi que les principaux médias occidentaux, travaillent ensemble pour manipuler l’information et supprimer toute voix dissidente. Le gouvernement américain a récemment annoncé des mesures pour lutter contre l’ingérence présumée de la Russie dans les élections présidentielles, notamment en saisissant les noms de domaine et en poursuivant en justice les responsables de RT. Le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, a accusé RT d’avoir financé une entreprise du Tennessee pour diffuser du contenu pro-russe. Cette bataille continue pour l’information et l’influence met en évidence les tensions croissantes entre la Russie et les États-Unis.
Dans le même temps, le département du Trésor a annoncé des sanctions contre « dix individus et deux entités », affirmant qu’il s’agissait d’une réponse aux efforts malveillants de Moscou pour influencer l’élection présidentielle américaine de 2024. Ils ont également menacé de sanctions secondaires contre toute personne faisant affaire avec les personnes ciblées.
Parmi les dix personnes visées figuraient six responsables de RT, dont la rédactrice en chef Margarita Simonian. Simonian, qui est également rédacteur en chef du groupe de médias Rossia Segodnia, a dit sarcastiquement aux « camarades bourgeois » d’arrêter de nourrir son ego sur Telegram. La nouvelle des sanctions imminentes a été divulguée à CNN, qui a contacté RT pour obtenir ses commentaires. Le service de presse de RT s’est moqué de ces allégations, les qualifiant de clichés dépassés de 2016.
Par Arsène de Bangweni / Afrique Première Tv