A partir du dimanche 17 novembre, les bateaux européens ne pêcheront plus dans les eaux sénégalaises. L’Union européenne a décidé de ne pas renouveler son accord avec le Sénégal parce qu’elle n’était pas satisfaite de la manière dont le Sénégal gérait la pêche illégale.
L’ambassadeur de l’UE, Jean-Marc Pisani, a déclaré que les bateaux européens peuvent toujours pêcher dans d’autres zones s’ils le souhaitent. Mais pour l’instant, ils doivent quitter la zone économique exclusive du Sénégal.
En mai dernier, Bruxelles avait déclaré au Sénégal qu’il devait faire mieux pour mettre fin à la pêche illégale et suivre la provenance du poisson. L’UE a donné beaucoup d’argent au Sénégal depuis 2019 pour l’aider dans ce domaine, mais les progrès n’ont pas été suffisants.
Ainsi, 18 bateaux espagnols et français ne pêcheront plus au Sénégal. Ils ont été autorisés à pêcher 10 000 tonnes de poisson chaque année en échange de l’octroi par l’UE au Sénégal de 10 milliards de francs CFA, soit environ 12 millions d’euros.
Toute cette situation de pêche n’est pas nouvelle car entre 2006 et 2014, il n’y avait aucun accord de pêche entre Bruxelles et Dakar.
La pêche est une affaire importante au Sénégal, non seulement économiquement mais aussi culturellement. Elle fait vivre, directement ou indirectement, environ 600 000 Sénégalais sur une population d’environ 18 millions d’habitants.
Environ 50 000 pêcheurs sénégalais travaillent principalement sur des pirogues traditionnelles. Ils se plaignent toujours de la concurrence déloyale avec des navires-usines sous contrôle étranger, qu’ils imputent à la diminution de la population de poissons.
Par : Line Ndiaye / Afrique Première Tv