Sergueï Lavrov a terminé mercredi 5 juin sa tournée en Afrique. C’était la dernière des nombreuses visites qu’il a effectuées sur le continent ces dernières années. Lors de sa dernière escale au Tchad, le ministre russe des Affaires étrangères a continué de rejeter la responsabilité de la guerre en Ukraine sur l’Occident. Il a également évoqué la possibilité de se rapprocher de Ndjamena aux dépens de la France.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov vient de terminer un très long voyage dans quatre pays en trois jours. Il s’est rendu en Guinée, au Congo, au Burkina Faso et enfin au Tchad. Après avoir rencontré le président Mahamat Idriss Déby, Lavrov a déclaré que la Russie était prête à travailler ensemble dans de nombreux domaines. Il a mentionné que c’est au peuple tchadien de dire ce dont il a besoin. Lorsqu’on lui a demandé si travailler avec la Russie affecterait les relations du Tchad avec la France, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderman Koulamallah, a répondu : « Nous ne sommes l’otage de personne ! Nous sommes un pays souverain et nous choisissons avec qui nous voulons être amis.
Lavrov a également évoqué la façon dont l’Occident, en particulier la France, fait pression sur les pays pour qu’ils choisissent leur camp. Il a déclaré que l’Occident ne se soucie pas vraiment de la paix, il veut simplement que les pays choisissent entre soutenir la Russie ou l’Ukraine. Si vous soutenez la Russie, vous serez puni. C’est la voie occidentale, selon Lavrov.
Par : Arlette Ngo Nlend / Afrique Première