Un groupe de jeunes tchadiens perd la vie à la traversée de la frontière mexico-américaine.

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De plus en plus de Tchadiens choisissent de passer par le Mexique pour se rendre aux États-Unis. Rien que dans la ville d’Indianapolis, leur nombre a presque doublé au cours des deux ou trois derniers mois. Fadoul Zakaria Fadoul a partagé son expérience en disant : « Il y a six mois, j’ai visité un quartier ici à Indianapolis où vivent des Mexicains. Ils étaient une vingtaine. Quand j’y suis retourné il y a deux semaines, j’ai vu plus de 40 personnes.

Ils sont tous arrivés dans le pays de leurs rêves par un itinéraire dangereux, a expliqué le président de l’association américaine Démocratie et droits de l’homme pour l’Afrique (DDHA). Même si prendre l’avion peut paraître plus facile, une route passant par la Turquie jusqu’au Nicaragua a été abandonnée au profit d’une route allant du Cameroun au Nicaragua, en passant par l’Espagne. Le plus dur commence là : le voyage vers le nord, en direction des États-Unis. « Une fois arrivés au Mexique, il y a deux chemins. L’itinéraire terrestre est plus sûr mais plus cher. L’autre est plus court, prend environ 48 heures et coûte moins cher. Ils doivent traverser une rivière au Mexique, où il y a un grand risque d’accident noyade », a poursuivi Fadoul Zakaria Fadoul.

Le désert représente un autre danger pendant leur voyage. « Il y avait un jeune déshydraté qui a été retrouvé dans le désert, près de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Cette personne avait fui le Tchad après la mort de Yaya Dillo », a indiqué le président du DDHA.

Arriver aux États-Unis ne signifie pas la fin de leurs luttes. Ces jeunes sont alors confrontés au défi de plus en plus difficile d’obtenir l’asile politique au pays de l’Oncle Sam.

Par : Arlette Ngo Nlend / Afrique Première

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